mardi 30 décembre 2008

débrief

isa a un manteau de fourrure type Cruella, blanc cassé avec des petites taches un peu partout, qui la drappe jusqu'aux chevilles. Tu l'attends dans le lobby du centre de dynamique émotionnelle. Des canapés bas en cuir, deux fauteuils assortis, des lampes pour diversifier les sources lumineuses et aux murs, des panneaux de bois. Ou plutôt, des murs en bois. Deux teintes, pour te réchauffer l'âme et les yeux.
Dans la deuxième salle, celle où l'on attend plus, les fauteuils sont starkiens. T'as l'impression qu'ils vont te piquer le cul malgré le coussin à imprimé tribal qui y trône, ou qu'au moins, tu n'y logeras qu'une fesse, ce qui n'est pas loin d'être vrai, plutôt deux demies fesses en fait. Les murs sont en liège et la moquette sombre. La pièce est très grande, normal, on t'explique, on y fait des séances de groupe. Ce qui explique la pile de matelas gris à l'entrée. T'hésites un peu, là. Le sexe à plusieurs c'est pas trop trop ton truc.
Isa explique l'importance des mots (no kidding). Des mots qui doivent sortir, qu'il faut dire. D'un coup, t'as une voix de fillette. C'est pas que tu te sentes ridicule, non. Pas vraiment. Juste que ces mots sont plus lointains que tu ne croyais. Mais ce sont les tiens. Enfin, on dirait.
Pas de grosse révélation, non plus. Ouais tes problèmes avec les mecs c'est lié à ton enfance, ta famille, ton père, ton grand père et tous ceux avant qui ont abandonné femme et mômes pour une plus jeune/plus folle/plus autre. Peu importe que la vie se soit chargée de les faire payer d'une certaine manière, tu portes ça en toi, oui. Alors on va bosser là dessus, t'es d'accord? Ouais, on va essayer, après seulement on pourra dire que ça marche pas, de dire à voix haute des quasi mantras, c'est pas possible que ça m'arrive à moi, tout ce bonheur, et puis aussi c'est pas parce que c'est incroyable que ça n'existe pas. Ouais ça fait new age for dummies. Ouais t'es pas encore complétement convaincue. Ouais mais Isa te fait la bise en partant, à la semaine prochaine, t'oublies pas d'apporter du cash cette fois, les manteaux en fourrure, ça coûte, hein, en entretien.

samedi 27 décembre 2008

bonjour lapin

(parce qu'au moins un lapin sur terre me lit)

j'ai quelques jours d'avance, mais je proclame d'ors et déjà que 2009 sera l'année de la meuf. Et que j'ai deux ou trois célibataires à caser, et que no way qu'ils le soient encore en 2010.

et sinon, pour noël, j'ai eu un casque qui tue tout pour stopper le total look apple, des tonnes de bd et, évidemment, le coffret dvd de my so called life (hi jordan!)

et là, bah en attendant de faire soigner ma dynamique émotionnelle par une professionnelle, je compte les jours jusqu'à celui où je pourrais retourner au hammam, remettre un pantalon normal et boire des mojitos aussi.

mais sinon, ça va, hein.

dimanche 21 décembre 2008

le couple de la lose

quand on arrive, elle a déjà la main sur sa braguette. ils tournent à l'affligem, la seule bière qui m'ait jamais fait vomir (et sur le quai du métro), c'est dire si c'est mauvais signe.

lui, gros cul ptite bite, hésite mollement à lui tâter le cul, qu'elle a de fort appétissant d'ailleurs. elle a soigné son look, sa jupe et ses bottes, mais pas vraiment son maquillage, elle devait pas avoir envie qu'il la prenne pour une pute. autour d'eux on prend les paris, coucheront, coucheront pas?
le résumé des épisodes précédents: c'est l'ex de son meilleur pote, il a des scrupules, elle a juste envie qu'on lui tire les cheveux ce soir.

premier diagnostique: c'est mort. il est déjà minuit, il est déjà cuit, elle a les yeux mi-ouverts, moins que ses jambes, mais pas assez pour assurer quand ils rentreront ensemble. ils devraient déjà être dans le taxi, elle devrait déjà avoir la main dans son slip, il devrait arrêter de vouloir être réglo avec elle.

en live, direct from the bar, on l'entend dire (lui): on couchera pas ensemble ce soir. jolie tactique, mais son aveu ressemble trop à la vérité. pas ce soir, ouais. elle se lève, descend aux chiottes, sans voir qu'elle traîne accrochés à sa botte 3 mètres d'écharpe noire en grosse maille et la plupart des espoirs des mecs présents ce soir.

pathétiques et en plein débandage, ils finiront d'animer notre soirée vers 1h30, et tous les paris les plus fous s'envoleront dans leurs pelles trop mouillées, leurs ultimes titubations au milieu de la salle, et un dernier shot de vodka pure.

c'était pourtant la boisson des princes de la baise bourrée.

(je suis déception)

the white one

je me rappelle un épisode de friends, où rachel ("qui a tout piqué à béné de hélène & les garçons" spéciale dédicace) se tape un trip sur un bouquin de développement personnel pour meufs.
je me souviens plus grand chose si ce n'est une vague histoire de lac intérieur qu'il ne faut pas laisser polluer, les fans me corrigeront, bien sûr.
l'idée, c'est de croire en soi, comme souvent dans les livres qui parlent mieux être et macro bio.
c'est un peu le message que j'ai reçu hier soir, après un bol de udon à la cantine et un tiramisu spécial culpabilité, dans un bar qui feels-like-home même quand j'y bois pas d'alcool.
arrêter de chercher l'approbation dans le regard de tous les autres, c'est un peu ¨bon sens près de chez nous¨, mais ça va être ¨top priority sur ma shopping list¨ comme dirait jenny del pino.



vendredi 19 décembre 2008

secret girls

j'ai jamais aimé les filles qui ont un lien qui m'échappe avec celui que j'aimais/j'ai sauté/j'essaie d'oublier
c'était certainement les prémices de ce qui me tiraille maintenant
ma façon d'être jalouse sans le montrer
j'aimais pas les filles qui connaissaient mes mecs. point.

la vérité c'est que les relations entre moi et les filles-qui-étaient-là-avant sont soumises à un rituel de cooptation qui m'échappe et m'exaspère. j'attends qu'elles me disent, qu'elles se prononcent, qu'elles me valident, mieux que la précédente-pire que la précédente- t'as vu son cul?

plus jeune je m'en foutais, je me sentais légitime et je regardais les autres avec des yeux qui sentaient la baston. maintenant que je me suis retrouvée plus d'une fois dans la peau de la fille qui trahit la cause féminine (=sort avec le mec d'une autre), je redoute d'autant plus l'heure du jugement dernier

j'ai peur de ce qu'elles pensent de moi
j'ai peur qu'elles pensent pour lui
j'ai peur qu'il pense comme elles

est-ce que ça m'empêche de faire la même chose avec les nouvelles meufs de mes potes?
je crois oui
en fait non, si je suis vraiment sincère

jsuis mauvaise pareil

j'arrive pas à faire mon top 10 de 2008

je crois que je préfère la version de britney à celle de lily allen
pour womanizer, jveux dire
parce que pour ce qui est de la culotte de cheval, je me sens plus proche de lily, bien sûr

mercredi 17 décembre 2008

(...)

il arrive un âge où les valises du passé et du pathos sont trop lourdes, et contaminent le plus joli des moments, un âge où tout fait mal, alors que rien ne déraille vraiment
je veux hiberner, rester dans ses bras, me sentir à l'abri, et j'arrive pas
trop de merde dans ma tête, de questions sans réponse possible, de peurs qui saisissent mes tripes, mon ventre, mon corps que je n'ai plus trop envie d'habiter
il faudrait que je règle mes problèmes, un jour
il parait que c'est normal, comme un boomerang qui me revient sévère dans la gueule, après quelques années de relative tranquillité sur la mer sereine de ma haine ordinaire
je n'ai plus assez la rage pour avancer malgré moi/mes peurs et mes incertitudes
quelque part, ça veut dire aussi que le bonheur s'approche

lundi 15 décembre 2008

monday night wishes

je veux retourner à l'instant où je t'ai déçu
là où tu as arrêté de me vouloir tout le temps
là où on imaginait pas être loin, là où la souffrance, c'était de ne pas se toucher

je ne veux plus être là, celle qui pleure de ne plus compter autant

je ne veux pas de ton silence, je ne veux pas te dire comment faire, je veux que tu saches
je ne veux plus être saoulante, insécure à en crever, me sentir à l'abri de rien
je veux l'insouciance de quand je te trouvais amoureux et que ça t'allait bien

je veux arrêter de croire que t'as laché ma main en route alors que c'est moi qui glisse
je ne veux pas te perdre et pourtant je fais tout pour

mercredi 10 décembre 2008

been there done that

hier soir, le trabendo, le froid et le pingouin sur le parking et puis une fin de première partie qui avait l'air un peu chiante, trop de monde au bar, tant pis ce sera pour plus tard, après...
et puis la révélation (ouais, parce que j'avais des préjugés, hérités d'un autre)
ouais en fait,
lykke li en concert ça tabasse ta maman

mais au début c'est bizarre, quand même, on dirait une soeur Olsen qui aurait fini son assiette de purée à la cantine et piqué les fringues d'Harry Potter (le deuxième effet compte double, à cause de la baguette – de batterie – qu'elle agite comme si elle voulait se faire virer de poudlard)
mais c'est quand même trop bien, hein, genre, si j'osais, magique.

(dance dance dance)






polathérapie

de mauvais poil un mercredi, blasée, lassée, froissée, crispée.
mais

Heureusement, j'ai reçu un mail de la femme de ringo pour m'annoncer la sortie de son bouquin de photos. et en pièce jointe, ça:


j'ai failli pas le reconnaitre, mais si, en fait, c'est bien lui.

(ahaha)

lundi 8 décembre 2008

c'est pas l'heure de new order, là?

c'est la phrase qu'on disait toujours avec blondie, quand on avait atteint le shot de trop, l'hiver dernier.
on ricanait bourrées, adossées à la colonne devant le bar du polack, et on attendait le moment où on pourrait chopper son regard de barman entamé (faut pas croire qu'on buvait seules, ni qu'on les commandait pour de vrai, les shots) et on hurlait le plus souvent, parce que faut pas croire (2) qu'on arrivait à maîtriser le volume de nos paroles embrumées...

"c'est pas l'heure de new order, là????"

parce que je connaissais rien de meilleur que cette chanson, dans le bar qui se vidait, limite on aurait dansé sur le zinc, si j'avais assumé ma putafrangitude.

En vrai, j'en connais qu'une qui le fait pour de vrai et avec classe, de danser sur le comptoir. et comme de par hasard, c'est elle qui m'envoie ça aujourd'hui (merci):


je peux qu'enrager d'avoir pas connu ce truc énormissime, mon hiver 2007 aurait peut être encore plus glam (hum) (j'aurais même mis des bottes à talons rien que pour pouvoir me la raconter la dessus)

mercredi 3 décembre 2008

upside/down

on fait tout à l'envers, le cul avant le ciné, l'enfant avant la fin du premier mois
je le connais depuis 10 ans, et j'en suis encore à rougir quand je parle de lui à mes collègues...

on finira peut être par se draguer quinquagénaires.



mardi 2 décembre 2008

Post post hibernation

Mon "si je meurs demain", ça fait au moins une semaine qu'il est dans ma tête, le tribute to pixie tributing to carlos, mon épitaphe à moi, parce que oui, c'est une jolie idée.
(alors)
Moi, si je meurs demain, j'aurais chanté du Michel Sardou dans un karaoké chinois, mais jamais porté vraiment de chaussures de fille, j'aurais pas eu le temps d'appeler mon fils Zadig, je ne saurais pas si j'ai eu raison d'y croire si fort parfois. Si je meurs demain, j'aurais roulé des pelles à au moins deux rouquins, un israelien, et quelques autres, mais zéro brésilien, j'aurais essayé la peinture, la sculpture, l'agriculture, l'écriture, la relecture, j'aurais joué (très mal) du piano, et démontré au monde mon incapacité totale à chanter juste, et à faire du théâtre. Si je meurs demain, j'aurais passé plus de temps à le connaître qu'à le toucher en vrai, plus de temps à être son amie qu'à coucher avec lui. Si je meurs demain j'aurais enterré léon, réveillé quelques démons, combattu ma peur de l'obscurité, trouvé une famille, perdu certaines amitiés que je pensais solides, mais aucun des kilos accrochés à mes hanches, mes bouées sauveuses qui me servent autant d'excuses que de paravent.
Si je meurs demain, j'aurais noyé ma mélancolie dans l'alcool, la musique, les mots des autres et les miens, j'aurais suffoqué parfois, crispée de ne pas y arriver, jamais, j'aurais souri aussi, j'aurais tenté de voir 'the big picture' comme Bailey dans grey's anatomy, m'envoler, m'écraser, m'apitoyer. J'aurais été encore une fois cette fille-là, celle qui vole l'homme d'une autre, encore une fois. (Si je meurs demain, je me réincarnerai en crotte de nez de la mer, c'est sûr.) J'aurais pleuré devant des inconnus plus que devant ceux qui comptent, j'aurais tenu sa main à elle, et senti sa main à lui sur mon épaule juste quand il fallait. Je n'aurais pas dansé en minijupe sur un bar en flammes, je n'aurais pas essayé tout ce qui était sur notre liste, mais j'aurais connu le délice de sentir que ce serait possible. Juste possible.

lundi 1 décembre 2008

l'impact de nos ex

Parce que j'en ai parlé avec le photographe drogué n°1, avec Névi, avec Pixie aussi...
Parce que c'est mon prochain chantier, celui qui va me bouffer le cerveau, celui qui peut-être va changer quelque chose, aussi.
Parce que tout m'y ramène, les chemins détournés, les mots d'enfants, les chansons qui passent, les coups dans mon estomac, aussi.

glam monday

Lien"The Secret History of Kiss" by Ron English
ok je veux retourner à San Francisco, genre, maintenant...