mardi 27 septembre 2011

"Heureusement qu'il y a l'Euromillions vendredi"





Moi et Paula la serveuse du Carrefour, on était juste bien ce matin.
Elle m'avait servi un café pas trop cramé et personne ne venait troubler la tranquillité de son bar. Quand le dj de mFM a passé "Là-bas" de JJ Goldman, elle a réglé son poste pour éviter les grésillements et augmenté le son au moment du break.

Non vraiment c'était pas le moment d'appeler ma mère qui patine dans la choucroute au niveau des dates depuis qu'elle a arrêté de bosser.

Par contre, quand De Palmas a commencé "Je n'ai qu'une seule vie", c'était comme un signal qu'il fallait empoigner cette journée et son lot de mini batailles.

Elle a vérifié si elle avait gagné au loto, j'ai fini de remplir les papiers de mon assurance prévoyance.

vendredi 9 septembre 2011

Red.head.love


"si un jour t'écris un roman, faudra que tu mettes une astérisque sur la couv, pour préciser que c'est un livre qui s'adresse aussi aux filles qui n'aiment pas Patrick Swayze"

Ouais, et je la mettrais juste en dessous de la licorne chevauchée par Britney Spears (j'ai une vision assez précise de la créa, c'est mon côté d.a. qui s'exprime, j'y peux rien.


vendredi 26 août 2011

Too old to fuck




- allo? Dave?
- ouais?
- Dave, c'est les années 90.
- cool.
- Dave ? Ça fait onze ans, Dave.
- onze ?
- ouais. Onze ans qu'on est finies.
- ...
- Dave ?
- ...
- Dave, faut arrêter maintenant. Tes fans portent des bouchons d'oreille. Ils s'assoient sur l'herbe trempée parce qu'ils sont vieux et fatigués. Il est temps maintenant. Arrête putain!

mardi 12 juillet 2011

ce soir où les vieux souvenirs se ramassent à la pelle

Elles étaient deux, et je me rappelle juste à quel point je trouvais ça super classe qu'elles portent le même blouson, mais pas de la même couleur. Une sorte de gémellité assumée, fantasme à deux balles de jeunes filles âmes soeurs – comme si ça pouvait exister.
Y en avait une, c'est sûr, qui avait des cheveux bruns, un peu ondulés, un peu comme toutes les filles que je voudrais bien être, une sorte de signe distinctif dont je ne prends complétement conscience qu'après coup, quand je range sa photo mentale dans mon cerveau ordonné de grande malade.
Je développe d'ailleurs de plus en plus d'obsessions liées au rangement ces jours-ci. Je me trouve même parfois incapable de me sentir détendue si les chaussures forment un tas bordélique sur le lino. Alors je pense à toutes les fois où je me suis foutue de la gueule des manies de ma mère – qui classe tout de même ses pinces à linge de couleur par couleur et repassait derrière moi quand j'étendais mes culottes pour que chacune d'entre elles ait bien deux pinces de la même couleur // oui, je sais.
Là, je pense surtout un vieux téléfilm d'Arte sur l'adolescence, celui sur les années 80 je crois, où une fille pleine de tocs organisait une fête et se laissait dépasser par le chaos et les incrustes. Pour la scène finale, elle était assise sur un canapé, au milieu d'un salon ambiance post-bombardements, et, enfin cool et cooptée par ses copains de lycée, elle repoussait un déchet du pied pour qu'il soit aligné avec le tapis, si je me souviens bien. Amazing.

Elles étaient deux donc, et elles traînaient leurs blousons jumeaux devant les urgences de l'hôpital où j'avais atterri avec ma cousine simplette et son pote colleur d'affiches dans le métro qui était le seul à avoir une voiture et un boulot quasi diurne (les autres étaient plutôt videurs de boîte de nuit, gardes du corps des Garçons Bouchers ou travestis au Bois de Boulogne). Je fumais encore des clopes pour cramer le temps, et je regardais les deux filles, me demandant sérieusement si ça pourrait m'aller, à moi aussi, ce genre de blouson avec un col en grosses côtes noires et une broderie de dragon dans le dos. Je sais pas trop ce qu'elles foutaient là, mais elles avaient pas l'air trop investies, ni traumatisées d'attendre. Peut-être que comme moi, elles ne faisaient qu'accompagner. Y avait un mec avec elles, j'ai compris après, ça devait être lui. Elles tournaient autour de ses biceps comme des petites abeilles, minaudant tout leur miel, roulant un peu du cul au passage. C'était léger, assez frais. Plus frais, sans aucun doute, que les clodos qui faisaient l'aller retour entre les sièges en plastique de la salle d'attente et la cabine téléphonique dehors, pour appeler le 115.

ça a duré quelques heures, une bonne partie de la journée. Ce qui me fascinait, c'est qu'il ne semblait pas y avoir de rivalité, pas de dominante, pas de suiveuse. Pourtant, c'est presque toujours le cas. Moi j'aurais pas porté le même blouson qu'une copine sans qu'il y ait au moins un petit peu de compétition. Ceci dit, je ne suis pas trop trop douée pour les amitiés, féminines ou pas, d'ailleurs.

Vers la fin du jour, il a fallu partir. Elles étaient toujours là, toujours le même manège autour du musclé, toujours les mêmes blousons brodés, toujours la classe. Le pote de ma cousine, lui, il a été beaucoup moins fasciné que moi.

"C'est deux petites putes, tu vois. Et lui, c'est leur mac."
Il s'y connaissait, il en avait vu d'autres, il avait même été flic dans une autre vie.
N'empêche, ils étaient mortels ces blousons.

mardi 31 mai 2011

Slippery when wet



Ma conseillère pôle emploi ce matin: "depuis que jsuis enceinte jme suis appercue que mon gy-gynéco est lamentable"

Gy-gy? Vas-y avoue que tu t'es inscrite sur le forum doctissimo des novembrettes, bitch.

C'est pas comme ça que je vais retrouver du boulot demain, moi

mardi 3 mai 2011

please hold me the forgotten way

© René Ricard.

ok, René.

lundi 18 avril 2011

Vieilles marmites

Le plan sur le mec qui plonge dans l'eau, volontairement ou pas, celui où tu vois ses yeux s'écarquiller, ses cheveux faire de vaguelettes et puis ses bras en croix, et puis celui d'après où le mec, haletant, a retrouvé le monde des vivants, tout neuf et lavé de tous ses péchés, ce plan-là, si c'était possible de plus jamais le voir dans aucune série américaine, ce serait franchement mieux.

C'est pareil pour celui où la fille se coupe les cheveux toute seule devant sa glace après une agression sexuelle.


Merci bien.



samedi 26 février 2011

Pleyel




Tu te rends pas compte, à quel point c'est le public le moins rock'n'roll de la terre. Y a même du silence entre les chansons - et c'est même pas de la consternation. Et tout le monde te regarde bizarre si tu chuchotes pas. Ça faisait bien 3 ou 4 chansons qu'on se faisait chier, quand même.
Et alors que personne ne bougeait, ni sur scène ni dans la salle, il a fallu que j'aille pisser - et chercher une autre pinte, une fraîche, tu vois.
(tu savais que les barmen de l'olympia s'appellent "pépère" entre eux? Jtrouve ça tellement MIGNON)
Eh bien, ces connards de fans de pj harvey dans leur putain de recueillement, ils voulaient pas me laisser passer. Des murs. Pourtant j'étais partie – maximum respect – dans le grand vide d'entre deux chansons. Ça m'a pris 14 minutes de remonter la salle, et il y en a pas un seul qui ne m'a pas lancé un regard de haine parce que j'osais bouger pendant que leur idole immobile vocalisait comme cette pute de Kate Bush.
Alors j'ai eu très envie d'être une anglaise bourrée en talons de douze et minijupe, tu vois, juste pour leur lancer la fin de ma pinte, et les envoyer se faire foutre en enfer où leur mère suce des bites.
Bref.
Ça s'est pas très bien passé, le concert de PJ Harvey, pour moi.

vendredi 18 février 2011

Katyperrypute






Ambiance battement d'ailes de papillon.
Si j'avais su à quel point le polack le prendrait mal, est-ce que j'aurais quand même/anyway kissed his ex-girlfriend?

Let me guess.

jeudi 10 février 2011

Feed me words

Revenir ici pour admettre qu'enterrer Léon n'était qu'un prétexte.
Bien sûr.

Revenir ici même si ça ne figurait pas sur ma liste de choses à faire en 2011.

Revenir ici et avouer que ça m'a manqué.


On va commencer par là.