jeudi 13 novembre 2008

<3 Caryl Férey

j'ai commencé La jambe gauche de Joe Strummer

je surkiffe

sur la page de garde y'a ça:

We are accidents
Waiting
Waiting to happen.
T. YORKE


dans les 10 premières pages, en vrac:

"– ça doit vous faire un mal de chien, non?
– Contentez-vous de faire votre boulot, répondit Mc Cash.
Il flottait dans la pièce comme un avant-goût d'euthanasie."

"Ce n'est pas parce qu'on méprise son époque qu'on apprécie la solitude."

"Les femmes raffolaient de sa belle gueule de loup, de ses bras trop grands pour les laisser si mal aimées, de son sourire d'Apache quand il leur scalpait deux mots d'amour au fond du grand canyon (...)"

" Avec sa gueule de con, on aurait dit Sardou."

si ça tue pas, ça...

mercredi 12 novembre 2008

comme un dimanche de semaine

Fallait pas commencer à réfléchir à ça, dans le métro, ligne 14 sans chauffeur ni suicidés. J'avais pas trop envie d'entamer mon nouveau bouquin, qui avait pourtant l'air cool, rien que le titre me fait monter de 3 sur l'échelle de la punkitude. J'ai regardé les gens dans les yeux, pourtant je suis parisienne depuis tout le temps, i know better than that. (En vrai faut faire des ricochets de regard dans les fenêtres si on veut respecter la loi de la jungle tacite, et pas déclencher une conversation malencontreuse, on sait jamais, ILS pourraient vouloir parler, en plus.) Non. Ce soir, dingue ou épuisée, j'ai regardé les gens dans les yeux, et ça m'a fait penser à tout ce que je trouve dans son regard. Tout ce que je cherche aussi. Parfois, à force d'être côte à côte, à force de faire front ensemble, je le perds de vue. Sauf que ce soir, j'ai pas réussi à regarder dans ses yeux, j'ai juste fermé les miens, laissé couler ma fatigue et je me suis accrochée. J'ai serré ses doigts dans mes mains aussi fort que je serrais les mâchoires, j'ai attendu que ça passe, compté les buts à la télé, et puis je suis retournée chercher un prénom, parce que non, décidément, il aime pas Zadig.




ps
et sinon, Slayer, je crois bien que je secrète pas assez de testotérone pour apprécier à sa juste valeur ce groupe mythique. En tous cas, deux trucs:
- c'est la première fois que je vois une première partie qui a une meilleure balance que la tête d'affiche (et qui fait aussi bien l'hélicoptère à trois). c'était Trivium, pour ceux que ça intéresse.
- les concerts de métal, c'est la garantie de chiottes nickel, y'a moins de 10% de filles dans la salle, du coup, pas un bout de papier toilettes qui traîne, des wc immaculés, c'est presque trop de bonheur.

vendredi 7 novembre 2008

peanut butter forever

hahaha

maintenant que c'est plus ringard d'être américain,
peut-être que ça va redevenir à la mode d'être gros.

(ce post est sponsorisé par l'amicale du régime Zack Morris)

mercredi 5 novembre 2008

Latest crush


thx to Blondie, un crush plus avouable que madcon (je sais).




On dira que ça va, qu'avec cette chanson et du thé les nuages ont l'air de s'éloigner.

Et dans un bistro sur les faubourgs, avec un triplé entrée-plat-dessert (nan pas de café, ce serait trop), parce que ça va, hein, de se la jouer je prend juste la soupe, et de craquer sur le crumble pomme coing derrière, j'ai enterré la taille 36 que je ne ferais jamais, mes cheveux qui ont l'air de m'en vouloir aussi, les soucis de plombier, les envies d'ailleurs et les matins qui chantent.
Sans même l'aide du mari de la boulangère, qui lui donne du réconfort, ah ça oui il sait faire, je croise les doigts pour qu'elles y arrivent, toutes, celles qui se battent avec gdf, celles qui se sentent trop seules, celles qui veulent juste être tranquilles, et celles qui écrivent des mots au miel.

Je voudrais écrire des trucs beaux, je veux que ça aille, j'ai besoin d'une cuite.

et parfois, j'ai l'impression qu'on va s'en sortir.


lundi 3 novembre 2008

watching u

Je regarde mes stats souvent, j'ai des phases où ça m'intéresse vachement faut dire.
Y'a aussi des moments où je lâche complètement l'affaire, j'écris plus, donc je regarde plus si je suis lue. Comme pour mes précédentes passions internet je me lasse (dans l'ordre: les blogs de mères au foyer qui cousent des blouses pour leurs enfants, les forums de doctissimo sur les maladies vénériennes, les Blythes et leur monde magique et souterrain, les mp3 blogs, facebook, twitter). Ce qui est nouveau, c'est que là je me lasse moi-même, de moi-même (putain d'egotrip)...

Bref:

En ce moment je regarde mes stats et je vois que ce qu'on lit, là, c'est la genèse de ce blog. Le tout début (y'a pas de mal, hein, c'est aussi mon passage préféré). Et je sais ce que ça veut dire: ça fait longtemps que j'ai rien écrit de bien palpitant. Ouais, on est bien loin de mes douleurs de janvier dernier, pourtant si près.

Le constat c'est d'abord que j'ai guéri un peu mon besoin de drame (y'en a une qui doit trouver ça mieux). Pourtant y'a toujours ces mots qui trottent dans ma tête: i want more (i need more), comme une barrière pour m'empêcher de tomber dans le néant du tous les jours la même chose, tiens si on regardait la méthode cauet en bouffant des surgelés.

En fait, si j'y repense pas trop, c'est que j'ai surtout les boules d'avoir vécu ce truc, cette histoire toute seule dans ma tête, ambiance tu t'emballes comme si t'avais 14 ans devant un mec attrape couillonne, le miel et les abeilles, quoi. En fait non, je crois que j'ai pas honte de celle que j'ai été avec léon, mais je sais pas si j'aime trop l'image qu'il me reste de moi, du genre you win-i lose.

Alors, si un an après, il est mort et enterré, fini-rasé-effacé, s'il ne reste de cet hiver-là que le cul-le mojito-la photo, et le (bon) réflexe de toujours vouloir tout vivre plus fort (because i want more), pourquoi j'arrive pas à vider mon dernier carton, celui qui retient, rangée serrée entre les autres, sa photo?

Peut-être parce que ça n'a plus rien à voir avec celle que je suis maintenant.