jeudi 30 avril 2009

tout à l'heure

quand je suis sortie de chez moi, portant ringo dans les bras, telle une madone célibataire aux cheveux gras, y'avait un mec dans le couloir (j'habite au 5e et dernier, chez les pauvres du 16e).
un mec très bien habillé, genre chemise costard mais sans la veste, jeune, enfin, assez jeune, avec un rouleau de pq à la main (parce que oui les chiottes sur le palier toussa).
il titubait grave, le mec. moi j'appelle l'ascenceur en priant pour qu'il arrive très vite, parce que quand même j'ai d'autres chats à fouetter que de regarder un mec bien habillé qui titube à 19h en allant faire caca dans les latrines communes. bref.
il se retient à la porte des wc, trébuche et tombe. enfin, s'étale plutôt. de tout son long, par terre, devant les toilettes. et mon ascenceur qu'était toujours pas là.
donc jsuis allée voir s'il avait besoin d'aide. ça me faisait braire, mais on fait pas 5 ans de cathé sans séquelles, hein.
- ça va? jlui demande
- oui (putain le mec étalé par terre qui n'essaie même pas de se lever me répond oui, le con)
- vous avez besoin d'aide? je tente
- non (bien sûr, bien sûr jte crois à mort, mais t'as raison, ça m'arrangerait qu'effectivement t'aies pas besoin d'aide)
- qu'est-ce qui vous arrive? (on sait jamais, jpréfère être fixée avant de m'approcher pour de bon, je tiens la chair de ma chair dans les bras quand même)
- rien, j'ai un coup de barre, c'est tout. (ah oué, et tu t'es dit jvais pioncer là un peu?)

(bon une dernière pour la route parce que faut que je trace, moi):
- je peux prévenir quelqu'un?
- (ramassant ses derniers neurones valides) oui, mon collègue, il habite là (ça je m'en doute)

bon, j'ai eu du bol, la première porte à laquelle j'ai frappé était la bonne, et le collègue/mon voisin d'en face s'est levé avec toute la rapidité qu'on peut espérer d'un mec en train de rouler son 12e joint de la journée pour secourir le business man allongé dans le couloir.

il se passe des trucs passionnants dans mon immeuble quand même.


(la prochaine fois je vous parlerai de la vieille du bout du couloir qui met du rouge à lèvres orange sur ses dents)

(ou pas)

///arms///

quand il n'est pas là, je réalise

comment il ne vacille (presque) jamais
combien il semble sûr de nous
comme les doutes disparaissent

je voudrais qu'on soit tous nus en chaussettes là tout de suite.

mercredi 29 avril 2009

leap of faith




c'est miam-les-poils saison 2 qui commence, avec plus de bave et de vomi, et, au moins autant de musique, de get 31 et de nudité.


tu parles même pas d'amour?

bah non, tu t'es cru où?

mardi 28 avril 2009

i wonder


how much you are missing me.

dimanche 26 avril 2009

it's my party (and i cry if i want to)

C'est le nom du nouveau blog auquel vous avez échappé, de peu (je me réserve d'ailleurs le droit de me relancer dans cette migration un autre jour, quand l'envie me reprendra).
D'ailleurs, rien que de l'écrire, ça me redémange. je devrais profiter de ce dimanche familial pour me lancer dans cette entreprise périlleuse, parce que là, franchement, le faichomètre est à 200...

Les tantines qui s'engueulent, le maire du 16e prend cher, parce que la place en bas de l'immeuble avec tous ces vélib, tu comprends, c'est vraiment honteux, et puis les jeunes à trottinette c'est pénible aussi. Non, Hubert ne reprendra pas de glace au lait d'amande, et les macarons il aime pas trop. Pas de café, ça les tuerait, tous les ancêtres... Dommage, ça aurait donné un signal fort, un café, un top départ, on y va, chacun sa cane et son manteau, barrez-vous merde.

Pas de café, et une engueulade vieille de 75 ans, gong, c'est la 597e reprise, les gants sont usés, à peine moins que les participantes. On s'étripe sur la table, on voit plus rien mais on gueule fort, c'est tout ce qui nous reste. On regarde le petit dernier, il a un joli menton, mais de mon temps on habillait pas les enfants comme ça, tu vois, les poches c'est vraiment inutile, qu'est-ce que tu veux qu'ils mettent dedans à ct'âge là. On mélange les prénoms, les pinceaux, les torchons, mais non, t'avais pas 18 ans à la Napoule. Et Herman, le brillant aviateur? Ah bah non, c'est pas lui c'est l'autre, celui de la cousine au manteau rouge, et d'ailleurs, il est pas aviateur lui, c'est l'autre.

Je me fais chier comme à 7 ans, impuissante sur le canapé en cuir de ma grand mère, celle qui plantait des couteaux dans les murs et se descendait une bouteille de porto à l'apéro en regardant la petite maison dans la prairie, la première diffusion. Je me fais chier comme un dimanche, celui où tu n'écoutes même plus tes pensées, parce qu'elles t'emmeneraient trop loin d'ici, parce qu'elles te feraient passer pour un ultra gauchiste, dernier concept à la mode, même dans l'express ils en parlaient.

Mais il parait que l'ennui c'est bon. Mangez-en.