j'ai toujours chéri mes cicatrices, parce c'étaient (aussi) des parties de moi
et j'ai beau pas aimer mon corps, d'une manière générale
c'était, si jamais on m'avait demandé (on m'a jamais demandé, note), la partie que je préférais de moi, celle qui raconte mon histoire
ma route, mes chemins
mes choix et mes erreurs aussi
mais celle-là je crains bien de vouloir la gommer
parce que ces jours-là, ces nuits là, la façon dont ils m'ont marquée, c'est bien plus grave que ce que j'aurais cru
comme si la profondeur de ces angoisses là m'avait atteint, enfin, moi qui plane à 5000 tout le temps, sur mon vaisseau karmique type albator que rien ne peut plomber
parce que oui, j'ai toujours cru que rien de vraiment terrible ne pourrait m'arriver
(et en même temps, là, je me fais une montagne de ce truc, alors que je sais pas si j'ai raison de penser comme ça, de me laisser atteindre comme ça, toucher comme ça, couler comme ça)
peut être que je devrais pas lui en vouloir parce que j'ai l'impression que c'est (beaucoup) plus simple pour lui
et juste profiter de la coolitude qu'il dégage,
et que j'interprète à tort comme de l'apathie
(redevenir easygoing ou le perdre, j'ai peur que ça se résume à ça)
peut être qu'il faudrait que je me refasse confiance un peu
ça a jamais été mon truc remarque
ou tenter la méthode de la fille à qui je pense, not giving a shit (thx grl)
1 commentaire:
Je te suis: les gens cabossés sont beaux d'abord pour leurs bosses (et le fait qu'ils y aient survécu).
En revanche je ne crois pas que nier sa douleur soit le meilleur moyen de la surmonter.
(k)
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