jeudi 29 juillet 2010

Ici


Ça aura mis le temps mais on se sera croisés, Léon.
J'avais peur au début, de te voir par hasard, en soirée Paris c'est tout petit.
J'avais envie au début, te confronter, te défier ou t'éviter.

On s'est comportés en gens civilisés, on s'est pas parlé. Rien de grave, chacun sa vie son bureau son fils.
C'était il y a longtemps.
Y'a plus rien, tu vois.

Bien sûr tu te souviens de mon odeur.


mercredi 21 juillet 2010

The lights are shining i'm already home



Derrière la vitre jme projette.
Jvois plus tard, la maison de campagne le jardin le chien les gosses le verre de vin en rentrant du boulot les tailleurs pantalons les talons et les robes du soir. Bonjour jsuis barbie working girl, j'ai tout laissé sur la route. Jfais mon régime dukon à la cantine de Marie claire et jregarde surtout pas derrière.
Quand je marche le soir tard, que j'écoute kelis au max de mon casque, jme sens invincible, au plus haut de ma phase maniaque du moment.
Quand je voyage en bus le matin, jcolle mon front à la fenêtre j'ai 5 ans et c'était pas vraiment ça que jvoyais pour moi. Jremets kelis et je redeviens l'androide de cobra, jm'en fous de tout ça.

jeudi 17 juin 2010

Morning saudade

Bien sur y'a son "ouais mais non les black keys ça fait trois semaines que je l'écoute ce titre" qui m'a un peu tuée. C'était pas le côté snobisme musical ta mère, parce que ca c'est plutôt mon truc faut dire.
C'était juste le constat que ça fait trois semaines que j'ai pas telechargé un mp3. Même pas un Podcast pour le métro. Rien, la diète de nouvelle musique. De toutes façons mon casque est cassé et dans celui de la pomme c'est pas la joie.

Quand j'ai vu le car airfrance tout à l'heure, j'ai eu vraiment envie de monter et de partir loin. Retourner y'a trois semaines, avant primavera, cette fois prendre de la drogue avec ramon et regarder le ciel pendant que Franck Black chante et surtout ne pas revenir. Ne pas prendre le métro avec mon nouveau sac et mon thermos de café. Ne pas rentrer là, toute seule.
Ce matin j'ai un gros chagrin, et jvoudrais juste qu'on me recoiffe et qu'on le dise encore que ça va aller.

mercredi 9 juin 2010

In it for the money

Ça fait dix jours maintenant que je travaille plus à la mine. J'ai échangé mon poste d'éternelle stagiaire contre un de chef, avec écran face au mur pour que personne ne vienne voir ce que je branle sur twitter.

A part ça, et la cantine, bien sûr, j'ai un peu de mal à kiffer la vibe.

Alors évidemment que mes copains me manquent. Et le quartier aussi (qui a dit les bars?)
Alors évidemment que telle l'eleve de première année de maternelle, dans 15 jours je pleurerai plus le matin en partant de la maison.

Peut être même que j'arriverai à m'entendre assez bien avec les mecs de la maquette (c'est toujours les gars techniques qui te sauvent). Et avec la meuf moche de l'accueil aussi.

Mais putain ça va être dur de faire de la merde comme ça tout le temps.
(tu la sens, là, ma grosse suffisance de fille qui a fait lettres modernes?)






mardi 25 mai 2010

Ok corral



Ça c'est vu, hein.
Tu l'as vu, jsuis sûre. Ce micro moment où j'ai essayé de me grandir. Les épaules en arrière, je tire les muscles du dos, parce que maintenant j'en ai (un peu).
Jme tiens bien droite maintenant, elle m'a bien expliqué Céline du clubmedgym. Comme si un fil tirait sur ma tête. Elle fait même le geste, Céline, avec ses deux doigts pincés au dessus du crâne. Je suis un pantin.

Je t'ai bien vue, en face, tu marches droit. Tes petites sandales vintage en cuir tressé, tes jambes un poil cagneuses au niveau articulations, ta tenue spéciale must have de Elle.
T'arrives pas si doucement.

Et toi aussi t'as vu. Comme je me suis redressée. Comme Céline m'a dit. Comme jfaisais pas le poids niveau fashion.
Mais comme j'ai assumé les tongs h&m à deux euros, mon non look uniqlo moins de vingt euros.

Je te l'ai joué à l'intox, et t'as baissé les yeux les épaules et même tes seins qui faisaient un peu la gueule.

T'as douté, tu t'es vérifiée dans la vitrine. Là t'es devenue mignonne. C'était pas difficile tu vois.


dimanche 9 mai 2010

wear sunscreen

faut que t'arrêtes de penser que t'en vaux pas la peine. qu'on se fait chier à tes côtés. que tes mollets sont trop gros ou que tes vannes ne font rire que toi. qu'on te trouve lourde ou qu'on te fuit.

il parait que même les belles ont des doutes. qu'elles se regardent dans le miroir et qu'elles se trouvent pas à la hauteur. qu'elles cherchent une main à tenir la nuit, quand il fait sombre.

il parait que même les intellectuels ne croient pas en eux. qu'ils cachent derrière leur regard inspiré et leurs poses intransigeantes des carences insoupçonnées. qu'ils avouent parfois, dans un soupir, manquer du courage de franchir la porte le matin.

il parait que même les barmans et les guitaristes se prennent des râteaux parfois, qu'il ne suffit plus de s'appeler gino et de porter une chemise entrouverte pour serrer la meuf idéale, celle avec des extensions, des talons de douze et un certain talent pour la cuisine.

il parait que même les working girls ont le blues. qu'elles vérifient cinquante fois par jour qu'elles captent bien, qu'il y a une raison technique pour laquelle elles n'ont pas d'amis et pas d'appels le week-end. que finalement, le chèque ne fait pas tout.

il parait que tous ceux que tu admires ont eux aussi besoin de quelqu'un pour leur tenir les cheveux quand ils vomissent.

faut que t'arrêtes de croire que tu vaux rien. qu'on te subit. qu'on n'ose pas te dire de la fermer. que chaque moment passé à tes côtés est douloureux.

personne ne me force.

faut que j'arrête de croire que je vaux rien. moi aussi.


mardi 13 avril 2010

meuf

Me marier, jcrois pas, non me marier jvois pas. J'ai jamais cru, ni voulu, déjà quand c'est mon anniversaire je rougis, alors là non. Pas envie d'être au centre de toute l'attention. Mon enterrement ça suffira.
Me marier, non j'y pense pas. J'aime pas ça, les belles chaussures, le chignon et la robe meringue, le château et la cariole avec les chevaux, les fleurs partout, sur les tables et dans les crinières. Tata Renée et puis les autres, les cousins qui mangent même le gras du jambon, la petite qui vient sans soutif sous son haut blanc et qui joue les ingénues, et ouais, déjà rien que Tata Renée jpeux pas.
Attends, c'est pas pour rien que je me suis fait virer du cathé. À 15 ans j'étais déjà convaincue, le mariage c'est la première cause de divorce. On avait fait un pacte avec ma bff de l'époque, plutôt mourir que d'epouser un mec. Pas assez rock'n'roll putain.

Pourtant j'ai pas de mauvais exemple à la maison, 40 ans que ça dure et pas de souci. Des hauts et des bas, bien sur mais au fond ça va.

Pourtant là on pourrait quand même, pour les enfants, pour les impôts, pour les grands mères, pour la mairie, l'école et la demande de HLM. On pourrait.

Mais
Me marier jcrois pas. Jsuis pas de celles-là. Jdois pas avoir le genre princesse du 77, jsuis pas la fille qu'on épouse. Je boxe dans une autre catégorie, jfais des enfants, puis je me débrouille. J'ai la caf et la carte de presse, des impôts j'en paye pas. Moi j'inspire pas ça à mes moitiés. Pas de demande officielle pas de bague pas de trucs romantiques pas de traiteur pas de buffet pas de réception. Ça doit pas m'aller au teint.

De toutes façons, t'as vu ce qu'on leur fait aux mariées chez moi?

dimanche 4 avril 2010

music sunday



pas vieux, pas neuf, juste bon.

mercredi 31 mars 2010

Away from the scène

J'ai été au live de yuksek à l'alhambra.
Jme rappelle plus trop quand ni pourquoi jme suis dit que c'était une bonne idée. (ça faisait longtemps que j'avais pas été écouter de l'electro)
Après trois chansons chiantes caché derrière sa mèche, à enchainer les poses de dj (tiens, si je tripotais ce bouton à droite un peu avec ma main gauche), premier tube.
L'espoir renait.

Et là, c'est le drame.
Le mec rallume la scène, et commence à parler.

Il aurait voulu fusiller la soirée il aurait pas pu faire mieux.
Comme dirait l'autre, si les Daft Punk se cachent derrière des masques et ne font que mixer, c'est bien pour une raison.
Donc Yuksek, sa chemise de Thomas Mars et ses cheveux gras de Benjamin Biolay, s'adresse à son public qui a tout de même raqué 33 euros la place pour se faire chier à l'Alhambra, et lui dit en substance vous êtes froids (comprendre cons), vous avez snobé ma première partie alors que c'est mes potes (comprendre on a passé toutes nos vacances ensemble au club Mickey de Pornic), en plus c'est mon dernier concert à Paris avant longtemps (comprendre vous vous rendez pas compte de votre chance bande de nazes).

Su-per


Va enchainer après ça.
Même son fan club de jeunes populaires à côté est allé faire le plein de bière chaude. Deux chansons chiantes plus tard, Martin Solveig s'est barré, et le chef de file des couples venus en cocoiturage des Hauts de Seine a lancé un tonitruant "balance le gros son, merde". Pour une fois j'étais d'accord.
On a tenu jusqu'au deuxième tube, le temps de voir une fille faire des petits mouvements de tektonik et foutre la honte à ses copines. Arrête Gisele on est pas au Metropolis, là.



On s'est barré au bout de trois quart d'heure, soit, en durée totale, 6 minutes de plus qu'au concert de Yeasayer.

Fail.



jeudi 18 mars 2010

je retire tout ce que j'ai dit

sur Nicolas Rey.

(bon d'accord j'en avais pas trop parlé jusque-là.)

pourtant ça avait bien commencé, entre lui et moi. c'était comme avec diastème mais en mieux, parce que j'étais un peu plus âgée et je comprenais quand même mieux ses allusions à la sodomie.

mais après, je l'avais quitté, il était trop occupé à draguer tout ce qui passait dans l'émission de pascale. (qui voudrait d'un mec qui traine avec une fille qui s'appelle pascale, anwa).

je savais que ça allait pas très bien pour lui, tu vois, mais parfois on préfère pas regarder, les vieux amours, c'est toujours un peu douloureux.



mais là, y'a d'abord eu Loana qui lui montrait ses seins. c'était forcément un signe.
Loana, jlui mets une capitale parce que je la connais d'en vrai. c'était ma voisine. genre je la croisais tout le temps au franprix, je la voyais tailler le bout de gras avec greg le millionnaire devant la laverie, toussa.
moi j'ai regardé son agonie sur youtube comme tout le monde, hypnotisée. j'ai même commencé à prendre les paris sur les mois qui lui restaient à vivre, à ma voisine. mais surtout, j'essayais d'imaginer la tête de mon écrivain français vivant préféré de quand j'avais vingt ans et moins de cellulite quand elle a soulevé son débordant débardeur.

du coup, la semaine d'après, comme j'avais bien pensé à lui, j'ai acheté son petit dernier. y'avait une pub dans la vitrine du drugstore aussi. je suis très influençable.

et puis, dans le métro, sur la ligne 2, entre charles de gaulle étoile et barbès rochechouart, j'ai lu les 37 premières pages.

après, j'ai dit des trucs pas très sympa sur lui. du genre que je l'avais aimé d'un amour fou et sauvage tout au long de ses trois premiers romans mais que maintenant c'était fini, que celui sur le jogging j'avais même pas essayé, que le suivant non plus, que le voir à la tv, très peu pour moi. et que là franchement nicolas je me sentais trahie.

pire qu'avec diastème, tu vois.


et puis y'a une fille sur twitter qui m'a tiré les oreilles et qui m'a écrit en MAJUSCULES que elle, elle avait adoré.
et puis je me suis dit qu'on avait mérité mieux que ça. mieux que 20 minutes de métro. mieux que juste une ligne qui tue, à la fin de la page 37. la petite ligne qui me dit, essaie encore (et puis elle, elle a ADORé, twa).

alors

j'ai rouvert ce léger passage à vide, je me suis accrochée à lui, et je me suis laissée avoir (encore).


Nicolas Rey, je te pardonne tout


mercredi 17 mars 2010

Ooooooold

Je fais maintenant ces trucs qui m'exasperaient avant chez les vieux
Je raconte les mêmes histoires aux mêmes personnes. Jsuis dans l'anecdote. Je vais au plus pressé, toujours premier degré. T'étais en cours avec moi, jme souviens pas. Mais tanpis, jvais de toutes façons de raconter ce prof qui s'est suicidé. Et celle là, tu te rappelles son chignon. Des trucs vides. Jsuis la sentinelle, j'ai que ça à mon horizon. Des trucs vides et des trucs cons.


mercredi 24 février 2010

ptite pute

j'ai comme envie de jeter ces mots pour me laver de tout ça
il parait que la culpabilité c'est mon rayon, mais c'est vrai j'ai du talent pour alarmer les autres, leur faire passer le message que non ça va pas, et que je pleure ouais jte jure, le matin là, dans le couloir parce que j'ai peur de sortir de mon appartement que par ailleurs j'exècre en ce moment.
alors ouais, j'envoie des messages pas codés, je les inquiète, je réponds plus au tél, je fais mon intéressante, comme moby dick dans les frères pétards. si tu l'as pas vu tu peux pas comprendre.
jfais ma ptite pute

parce qu'après, ils viennent, on débouche une bouteille, on taxe du fromage et on mange tout le pain.
parce qu'après elle me maile et sort de sa tanière pour un débrief anxieux à base de sushi et progestérone
parce qu'après elle m'appelle et on ricane et on se raconte
parce qu'après on boit du thé, on cause immobilier et gode ceinture,


jfais ma ptite pute parce qu'avec eux ça va mieux


lucky strike


L'ogresse m'a mangée y'a trois quatre ans. Elle m'enceint depuis. Me digère et me protège. Parfois je peux que prier que nos cellules ne se mêlent pas trop.

Quand je me regarde dans le miroir de cette façon qui me donne un air ridicule, jme vois un peu, autour des yeux.
Comme les poupées aux globes démesurés. Dans le vide autour de leurs yeux, je me vois d'avant.
Jme reconnais sous le gras et les années.

Je revois mon premier maillot de bain, la ptite robe qui plaisait bien à Clement, mes lucky strike dans mon sac en paille et le bracelet en cuir de David à mon poignet.

J'ai rien gardé de mes 18 ans, sauf la nostalgie. Toute enterrée, toute perdue, toute confite dans la graisse.

jeudi 18 février 2010

C'est mourir un peu



Au rayon de mes peurs ridicules:
1) Déménager: quitter mon arrondissement natal, ses rues vides de tout, et le cote rassurant des immeubles de riches avec gardien, digicode et code d'entrée aussi on n'est jamais trop prudent. Quitter ma mère aussi, ma voisine du dessous qui me monte un demi poulet rôti le mardi soir et des coquillettes pour le petit, tu veux des coquillettes pour le petit?
2) Négocier une augmentation, méritée, ou non. Parler d'argent avec mon patron c'est pire que de taxer mon père pour acheter de la drogue. Cet air outragé sur son visage, il le tient tellement bien, c'est moche.
3) Porter une minijupe avec des talons. Remarque que j'ai en moyenne zéro occasion par mois de me saper. Et quand il m'en tombe une sur la gueule, j'ai pas le temps de faire l'effort. D'aller au bout de l'effort.

J'ai comme l'impression que je porterai toujours pas de talons avec ma jupe en 2010.

vendredi 12 février 2010

live through this

j'ai ce visage rond et ces yeux qui plissent un peu quand je souris

j'ai ce visage rond qui rend les gens affables

j'ai ce visage rond qui donne à la pharmacienne l'envie de me raconter le cancer de son père et la déprime post partum de sa grande soeur

(non je suis pas trisomique)

mais

j'ai ce visage rond qui donne confiance aux inconnus que je croise, à ceux que j'interroge

j'ai ce visage rond de la petite grosse qui fait pas son âge, oui celle qui est bien sympathique

j'ai ce visage rond qui m'entrave dans mes rêves de punk depuis toujours

j'ai ce visage rond qui m'empêche d'être courtney love

j'ai pas de solution.


lundi 1 février 2010

Ça commence bien



Je resquille jamais. J'ai trop peur du contrôleur. Parait que c'est parce que jsuis l'aînée de ma fratrie, la trouille du père, la trouille de déplaire, toussa toussa.
Ce matin, forcément, c'était lundi + le premier du mois. Forcément jsuis tombée sur le condicteur de bus le plus passif agressif du monde, du genre à m'interpeller alors que j'esssayais vainement de combattre tous les préceptes éducatifs de mes parents et de m'émoigner screud mais rougissante.
J'avais rien qu'un billet de dix, il a pris son pied à me rendre la monnaie tout en conduisant, dans sa pleine puissance de conducteur de bus, je masterise le volant et la thune, sale voleuse, t'as pas honte? Ah si j'étais ton père...
Il a pas vu la voiture, à droite.
Jsais pas trop ce qu'il va mettre sur son constat, "j'encaissais 1,70€"?



jeudi 28 janvier 2010

Write

Faudrait que je sois plus mince, avec des cheveux plus noirs, moins rêches.
Faudrait que je joue de la guitare et que je sache chanter.
Faudrait que je parle moins vite, moins fort, que j'existe calmement.
Faudrait que je sois l'image que je me fais d'elle, mais en mieux.
Avec des seins.
Faudrait que je me sente au moins à la hauteur d'elle.
Faudrait que j'arrive à ne pas y penser quand je plonge dans ton cou pour te sentir dans ce moment qui pourtant n'appartient qu'à nous.

mercredi 20 janvier 2010

Fuck this fucking day



Ce soir jsuis en mode Géraldine
Jveux juste un garçon gentil et pas contrariant qui me roule des pelles et me sert à boire.

Faudra qu'il attende que j'éteigne la lumière pour me tirer les cheveux.

La fille d'ailleurs

Anouk ne se raconte pas vraiment. Elle dit les vies des autres, de ses autres, souvent.
Quand elle parle de nous autres, quand elle parle de moi à d'autres, quand elle me parle d'autres que moi, c'est une vraie histoire. D'un coup, la lumière est plus douce. Son histoire se pose sur les plus petits détails. Ceux qui t'échappent. Son histoire t'emmène. Elle la fait sienne à tel point, je suis parfois surprise de m'y reconnaitre alors que j'y étais (en vrai).
Quand Anouk fait des photos, elle tricote aussi le réel à sa sauce, offre une résonnance aux riens qui changent tout, pose ses beaux yeux là où tu ne remarquais pas ce qui vibrait.
Dans sa vie, elle avance suivie de ceux qui l'aiment. Dans sa vie, elle suit celui qu'elle aime. Il l'emmène loin, on l'aime pas trop, pour ça.
Dans sa vie, c'est une raconteuse. Ma raconteuse.

vendredi 15 janvier 2010

Mail of the day

"je réécoute mano solo, ça fait 10 ans que j'avais pas eu ça dans les oreilles, j'ai envie de chialer

il était quand même plus drôle dans caméra café"

Voilà pourquoi, entre autres excellentes raisons, j'adore névi. Parce qu'elle m'écrit ça, en plein dans la torpeur de mon vendredi après-midi.

Moi aussi jle préférais dans caméra café.
Et moi aussi je fais des vannes quand jme sens un peu triste.

#salecopieur

Elle a pris toutes les précautions du monde. Je sentais bien que ça faisait un bout de temps qu'elle voulait me parler. De lui.

Mais elle se lançait pas. Moi je l'encourageais pas vraiment, parce que c'est ce qui nous a éloignées cette histoire. Toute la merde qui a suivi. Tout la merde que j'ai foutue.

Elle le voit plus. Un an et demi. Même pas un coup de fil pour son anniversaire. (enculé)

Elle a pris toutes les précautions du monde. C'était mignon.

Elle a pris toutes les précautions du monde devant le lao siam. Au milieu de la rue de belleville. Pour me dire que Léon s'était reproduit avec sa catfighteuse. Et qu'il avait lui aussi appelé son héritier Ringo.

(ironie, j'écris ton nom dans le sucre de mon prochain mojito)


Non mais überlol quoi

jeudi 14 janvier 2010

15 minutes of fame

Moi, j'ai hésité une seconde, parce qu'il y avait une autre blonde devant le bistrot. Une autre fausse blonde, sur ma droite du cadre.
Elle m'avait écrit la couleur de ses cheveux comme on se moque de soi. Avec un air de fille pas dupe. Ça m'avait fait pouffer derrière l'écran. Jsuis partie vite et bien, dans la rue du château d'eau j'ai un peu regretté mes talons. J'avais quand même l'effervescence.
La fausse blonde de droite, elle me faisait pas envie. J'ai eu un peu peur. Mais en face. Mais elle. Mais elle.

Ce qui a suivi est à elle. Je le dirai pas ici.
Juste ça

Le truc qui l'a le plus surprise, c'est que j'écris encore à la main. Parce que le reste, elle connaissait. Cet état, cette histoire, et la nostalgie de ce qu'on a pas eu le temps d'être.