mardi 25 mai 2010
Ok corral
Ça c'est vu, hein.
Tu l'as vu, jsuis sûre. Ce micro moment où j'ai essayé de me grandir. Les épaules en arrière, je tire les muscles du dos, parce que maintenant j'en ai (un peu).
Jme tiens bien droite maintenant, elle m'a bien expliqué Céline du clubmedgym. Comme si un fil tirait sur ma tête. Elle fait même le geste, Céline, avec ses deux doigts pincés au dessus du crâne. Je suis un pantin.
Je t'ai bien vue, en face, tu marches droit. Tes petites sandales vintage en cuir tressé, tes jambes un poil cagneuses au niveau articulations, ta tenue spéciale must have de Elle.
T'arrives pas si doucement.
Et toi aussi t'as vu. Comme je me suis redressée. Comme Céline m'a dit. Comme jfaisais pas le poids niveau fashion.
Mais comme j'ai assumé les tongs h&m à deux euros, mon non look uniqlo moins de vingt euros.
Je te l'ai joué à l'intox, et t'as baissé les yeux les épaules et même tes seins qui faisaient un peu la gueule.
T'as douté, tu t'es vérifiée dans la vitrine. Là t'es devenue mignonne. C'était pas difficile tu vois.
dimanche 9 mai 2010
wear sunscreen
faut que t'arrêtes de penser que t'en vaux pas la peine. qu'on se fait chier à tes côtés. que tes mollets sont trop gros ou que tes vannes ne font rire que toi. qu'on te trouve lourde ou qu'on te fuit.
il parait que même les belles ont des doutes. qu'elles se regardent dans le miroir et qu'elles se trouvent pas à la hauteur. qu'elles cherchent une main à tenir la nuit, quand il fait sombre.
il parait que même les intellectuels ne croient pas en eux. qu'ils cachent derrière leur regard inspiré et leurs poses intransigeantes des carences insoupçonnées. qu'ils avouent parfois, dans un soupir, manquer du courage de franchir la porte le matin.
il parait que même les barmans et les guitaristes se prennent des râteaux parfois, qu'il ne suffit plus de s'appeler gino et de porter une chemise entrouverte pour serrer la meuf idéale, celle avec des extensions, des talons de douze et un certain talent pour la cuisine.
il parait que même les working girls ont le blues. qu'elles vérifient cinquante fois par jour qu'elles captent bien, qu'il y a une raison technique pour laquelle elles n'ont pas d'amis et pas d'appels le week-end. que finalement, le chèque ne fait pas tout.
il parait que tous ceux que tu admires ont eux aussi besoin de quelqu'un pour leur tenir les cheveux quand ils vomissent.
faut que t'arrêtes de croire que tu vaux rien. qu'on te subit. qu'on n'ose pas te dire de la fermer. que chaque moment passé à tes côtés est douloureux.
personne ne me force.
faut que j'arrête de croire que je vaux rien. moi aussi.
il parait que même les belles ont des doutes. qu'elles se regardent dans le miroir et qu'elles se trouvent pas à la hauteur. qu'elles cherchent une main à tenir la nuit, quand il fait sombre.
il parait que même les intellectuels ne croient pas en eux. qu'ils cachent derrière leur regard inspiré et leurs poses intransigeantes des carences insoupçonnées. qu'ils avouent parfois, dans un soupir, manquer du courage de franchir la porte le matin.
il parait que même les barmans et les guitaristes se prennent des râteaux parfois, qu'il ne suffit plus de s'appeler gino et de porter une chemise entrouverte pour serrer la meuf idéale, celle avec des extensions, des talons de douze et un certain talent pour la cuisine.
il parait que même les working girls ont le blues. qu'elles vérifient cinquante fois par jour qu'elles captent bien, qu'il y a une raison technique pour laquelle elles n'ont pas d'amis et pas d'appels le week-end. que finalement, le chèque ne fait pas tout.
il parait que tous ceux que tu admires ont eux aussi besoin de quelqu'un pour leur tenir les cheveux quand ils vomissent.
faut que t'arrêtes de croire que tu vaux rien. qu'on te subit. qu'on n'ose pas te dire de la fermer. que chaque moment passé à tes côtés est douloureux.
personne ne me force.
faut que j'arrête de croire que je vaux rien. moi aussi.
mardi 13 avril 2010
meuf
Me marier, jcrois pas, non me marier jvois pas. J'ai jamais cru, ni voulu, déjà quand c'est mon anniversaire je rougis, alors là non. Pas envie d'être au centre de toute l'attention. Mon enterrement ça suffira.
Me marier, non j'y pense pas. J'aime pas ça, les belles chaussures, le chignon et la robe meringue, le château et la cariole avec les chevaux, les fleurs partout, sur les tables et dans les crinières. Tata Renée et puis les autres, les cousins qui mangent même le gras du jambon, la petite qui vient sans soutif sous son haut blanc et qui joue les ingénues, et ouais, déjà rien que Tata Renée jpeux pas.
Attends, c'est pas pour rien que je me suis fait virer du cathé. À 15 ans j'étais déjà convaincue, le mariage c'est la première cause de divorce. On avait fait un pacte avec ma bff de l'époque, plutôt mourir que d'epouser un mec. Pas assez rock'n'roll putain.
Pourtant j'ai pas de mauvais exemple à la maison, 40 ans que ça dure et pas de souci. Des hauts et des bas, bien sur mais au fond ça va.
Pourtant là on pourrait quand même, pour les enfants, pour les impôts, pour les grands mères, pour la mairie, l'école et la demande de HLM. On pourrait.
Mais
Me marier jcrois pas. Jsuis pas de celles-là. Jdois pas avoir le genre princesse du 77, jsuis pas la fille qu'on épouse. Je boxe dans une autre catégorie, jfais des enfants, puis je me débrouille. J'ai la caf et la carte de presse, des impôts j'en paye pas. Moi j'inspire pas ça à mes moitiés. Pas de demande officielle pas de bague pas de trucs romantiques pas de traiteur pas de buffet pas de réception. Ça doit pas m'aller au teint.
De toutes façons, t'as vu ce qu'on leur fait aux mariées chez moi?
Me marier, non j'y pense pas. J'aime pas ça, les belles chaussures, le chignon et la robe meringue, le château et la cariole avec les chevaux, les fleurs partout, sur les tables et dans les crinières. Tata Renée et puis les autres, les cousins qui mangent même le gras du jambon, la petite qui vient sans soutif sous son haut blanc et qui joue les ingénues, et ouais, déjà rien que Tata Renée jpeux pas.
Attends, c'est pas pour rien que je me suis fait virer du cathé. À 15 ans j'étais déjà convaincue, le mariage c'est la première cause de divorce. On avait fait un pacte avec ma bff de l'époque, plutôt mourir que d'epouser un mec. Pas assez rock'n'roll putain.
Pourtant j'ai pas de mauvais exemple à la maison, 40 ans que ça dure et pas de souci. Des hauts et des bas, bien sur mais au fond ça va.
Pourtant là on pourrait quand même, pour les enfants, pour les impôts, pour les grands mères, pour la mairie, l'école et la demande de HLM. On pourrait.
Mais
Me marier jcrois pas. Jsuis pas de celles-là. Jdois pas avoir le genre princesse du 77, jsuis pas la fille qu'on épouse. Je boxe dans une autre catégorie, jfais des enfants, puis je me débrouille. J'ai la caf et la carte de presse, des impôts j'en paye pas. Moi j'inspire pas ça à mes moitiés. Pas de demande officielle pas de bague pas de trucs romantiques pas de traiteur pas de buffet pas de réception. Ça doit pas m'aller au teint.
De toutes façons, t'as vu ce qu'on leur fait aux mariées chez moi?
dimanche 4 avril 2010
mercredi 31 mars 2010
Away from the scène
J'ai été au live de yuksek à l'alhambra.
Jme rappelle plus trop quand ni pourquoi jme suis dit que c'était une bonne idée. (ça faisait longtemps que j'avais pas été écouter de l'electro)
Après trois chansons chiantes caché derrière sa mèche, à enchainer les poses de dj (tiens, si je tripotais ce bouton à droite un peu avec ma main gauche), premier tube.
L'espoir renait.
Et là, c'est le drame.
Le mec rallume la scène, et commence à parler.
Il aurait voulu fusiller la soirée il aurait pas pu faire mieux.
Comme dirait l'autre, si les Daft Punk se cachent derrière des masques et ne font que mixer, c'est bien pour une raison.
Donc Yuksek, sa chemise de Thomas Mars et ses cheveux gras de Benjamin Biolay, s'adresse à son public qui a tout de même raqué 33 euros la place pour se faire chier à l'Alhambra, et lui dit en substance vous êtes froids (comprendre cons), vous avez snobé ma première partie alors que c'est mes potes (comprendre on a passé toutes nos vacances ensemble au club Mickey de Pornic), en plus c'est mon dernier concert à Paris avant longtemps (comprendre vous vous rendez pas compte de votre chance bande de nazes).
Su-per
Va enchainer après ça.
Même son fan club de jeunes populaires à côté est allé faire le plein de bière chaude. Deux chansons chiantes plus tard, Martin Solveig s'est barré, et le chef de file des couples venus en cocoiturage des Hauts de Seine a lancé un tonitruant "balance le gros son, merde". Pour une fois j'étais d'accord.
On a tenu jusqu'au deuxième tube, le temps de voir une fille faire des petits mouvements de tektonik et foutre la honte à ses copines. Arrête Gisele on est pas au Metropolis, là.
On s'est barré au bout de trois quart d'heure, soit, en durée totale, 6 minutes de plus qu'au concert de Yeasayer.
Fail.

Jme rappelle plus trop quand ni pourquoi jme suis dit que c'était une bonne idée. (ça faisait longtemps que j'avais pas été écouter de l'electro)
Après trois chansons chiantes caché derrière sa mèche, à enchainer les poses de dj (tiens, si je tripotais ce bouton à droite un peu avec ma main gauche), premier tube.
L'espoir renait.
Et là, c'est le drame.
Le mec rallume la scène, et commence à parler.
Il aurait voulu fusiller la soirée il aurait pas pu faire mieux.
Comme dirait l'autre, si les Daft Punk se cachent derrière des masques et ne font que mixer, c'est bien pour une raison.
Donc Yuksek, sa chemise de Thomas Mars et ses cheveux gras de Benjamin Biolay, s'adresse à son public qui a tout de même raqué 33 euros la place pour se faire chier à l'Alhambra, et lui dit en substance vous êtes froids (comprendre cons), vous avez snobé ma première partie alors que c'est mes potes (comprendre on a passé toutes nos vacances ensemble au club Mickey de Pornic), en plus c'est mon dernier concert à Paris avant longtemps (comprendre vous vous rendez pas compte de votre chance bande de nazes).
Su-per
Va enchainer après ça.
Même son fan club de jeunes populaires à côté est allé faire le plein de bière chaude. Deux chansons chiantes plus tard, Martin Solveig s'est barré, et le chef de file des couples venus en cocoiturage des Hauts de Seine a lancé un tonitruant "balance le gros son, merde". Pour une fois j'étais d'accord.
On a tenu jusqu'au deuxième tube, le temps de voir une fille faire des petits mouvements de tektonik et foutre la honte à ses copines. Arrête Gisele on est pas au Metropolis, là.
On s'est barré au bout de trois quart d'heure, soit, en durée totale, 6 minutes de plus qu'au concert de Yeasayer.
Fail.

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