jeudi 1 mai 2008

dormir (enfin)

Dans ma famille il y a un polonais on le sait. un frère qui me confie son téléphone avant d'appeler tout son répertoire juste parce qu'il a peur de dormir tout seul. Il y a blondie aussi, ma diva préf, la fille qui me touche le plus sur terre, au propre comme au figuré, ma soeur de nuit qui habite la plus jolie grotte de tout Paris. il y a une mère qui achète du lait à la boulangerie pour nos petits déj post biture, un elfe qui veille sur nous et nous gronde quand on s'oublie parfois. Il y a un autre frère aussi, un qui vient de loin, avec ses yeux qui rigolent quand il s'adonne à son sport favori, la mauvaise foi. Il y a aussi plein de cousins, de cousines, et Francine qui disparaît alors que tous les garçons la cherchent.


Dans ma famille on se laisse pas. on se retourne pour se chercher, s'attendre. on s'inquiète, on se trouve des yeux, on s'accroche des mains. on se tient. jusqu'à la fin. on est pire. on est à terre. mais on se tient.


Dans ma famille, on rentre ensemble parfois, alors qu'on devrait aller chacun chez soi. On rentre quand il fait jour, quand on a dansé tout ce qu'on a pu, quand on a fini les 9 brochettes du clandé sur le trottoir devant le siège du parti communiste. on marche, on monte, on arrive enfin. on s'écroule, on chipote un croissant, on se lave les mains ou on prend un bain. puis on s'allonge. tous. en famille. sur son lit. tous.


on dort.

il est 9 heures du matin.

on sombre.
ensemble.

(putain. on pourrait pas lui donner un peu des coups, quand même, à celui qui ronfle, là?)

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