vendredi 29 février 2008
jeudi 28 février 2008
drama queen
J'aurai voulu graver son dernier visage dans ma mémoire. Pour pouvoir y faire appel comme je fais avec les autres, quand je sens que son souvenir s'éloigne, et avec lui les sensations, les traces, les restes. Graver son dernier visage pour l'ajouter à ma collection d'images de lui. Sauf que son dernier visage m'échappe.
Je crois qu'à ce moment-là,
dans ce café trop éclairé, là où je l'ai vu pas bourré(e) pour la première fois,à ce moment-là
là où je lui ai parlé de moi pour la première fois,
là où je l'ai trouvé beau à en crever pour la dernière fois,
là où j'ai souffert comme jamais de comprendre que jamais plus je le toucherais
première et dernière fois de tout ça,à ce moment-là,
limite eros et thanatos (un vrai goût pour la tragédie, je le dis)
ce n'était plus Léon. C'est tout.
son autre vie l'avait gagné, envahi,
et moi je n'existais plus.
Rejazz.
mais je connaissais pas cette chanson, et je peux pas m'empêcher de trouver ça très beau, même sans musique. Voilà des paroles que j'aimerais chanter un jour (ça me changera de Kate Nash).
Merci la dame.
Rejazz - Regina Spektor
Thought I'd cry for you forever
But I couldn't so I didn't
People's children die and they don't even cry forever
Thought I'd see your face in my mind for all time
But I don't even remember what your ears looked like
And the clock still strikes midnight and noon
And the sun still rises and so does the moon
Birds still migrate south and people move on
Even though I'm no longer in your arms
Thought the mountain would crumble
And the rivers would bend
But I thought all wrong and the world did not end
Guess the maps will just have to stay the same for a while
Didn't even need therapy to rehabilitate my smile
Rehabilitate my smile
Thought I'd cry for you forever
But I couldn't so I didn't...
and now... the tragic story...

En ce moment j'ai un vrai goût pour le drame, j'en mangerai à tous les repas si je pouvais. j'ai même une théorie très foireuse sur le besoin de drame des filles... mais c'est vraiment trop foireux, j'ai honte de l'écrire, alors,
je m'abstiens.
j'ai pourtant retiré Last Flowers de ma playlist, j'ai même scratché mon ipod et perdu toute ma musique et pourtant. ce besoin terrible de drame ne disparait pas.
je manque peut être de larmes.
mercredi 27 février 2008
15:18
Je pensais l'écrire lui et il n'y a que moi ici. Je n'ai même plus vraiment de souvenirs de lui en stock. Je sèche.
Je ne vois même plus son visage, même pas le dernier.
lundi 25 février 2008
Misc.
Voilà. Par avance mes excuses parce que c'est un peu cavalier de balancer tout ça sans trier, mais j'en peux plus de ranger, faire des cartons et de trier...
Lundi dernier j'ai retrouvé mon précédent carnet de rupture. Un que j'avais complètement oublié, un carnet clairefontaine parce que mon stylo plume glissait mieux sur ce papier. Avec une couverture bleue parce que c'était ma couleur préférée. Et en première phrase ma maxime de l'époque: le futur est incertain mais la fin est toujours proche. une phrase de Jim Morrison parce que décidément j'ai jamais échappé à aucun cliché. Je me suis donc tapé une petite plongée dans ma décennie précédente et un vrai vertige de l'ex qui marque. De celui qui a laissé de vraies traces dans ma chair. Dans la chair de mes vingt ans. Curieux comme tous ceux qui comptent sont finalement des météores. Des matadors. Des matamores.
Mardi dernier je me refais un syndrome blog fan à fond. Je fais que la lire, et je reste muette. Je ne peux que regretter d'avoir raté les trois premières saisons de sa vie on the web. J'ai un peu peur aussi de voir ses mots dire mieux que les miens. même si je comprends que nos histoires diffèrent fondamentalement, les sensations restent assez proches. Je me ferai jamais à ce lien virtuel dans la douleur.
Mercredi dernier, je m'insurge. Faudrait voire à prévenir les gens qui font la grève de la télé depuis cet été, comme moi. Faudrait leur dire quand même que maintenant Confessions intimes (qui était déjà une émission de la boule de bombe de balle, faut bien le dire) est devenue une pub pour In Rainbows. J'ai bien cru entendre tout l'album dans les deux premiers sujets. Et ça m'a fait un choc quand même...
Jeudi dernier je croule de fatigue. Et j'écris n'importe quoi. Je me pose des questions que je vous épargne. C'est philosophique. En gros: si c'est l'absence qui crée le manque, comment se fait il que sa présence le génère aussi? Bref, je suis très fatiguée.
Vendredi dernier je me demande sérieusement comment il va. Est-ce qu'il a repris sa vie exactement comme avant ou est-ce que je reste une petite blessure dans son cv amoureux. C'est très présomptueux et aussi pas très bon pour mon ego. Je voudrais bien sûr l'avoir rendu fou et je deviens folle de voir que non.
Samedi dernier je meurs, je déménage, je meurs et je m'oublie, enfin, dans l'alcool et le sommeil.
dimanche 24 février 2008
Back on tracks?
J'achète des cartons, je fais ça bien, dans les règles. Et puis je benne beaucoup. J'ai plus envie de rien de cette vie là d'avant. D'avant lui? Peut être que même je n'ai plus envie de cette vie d'avant, et que même lui en fait partie. Plus envie de passé. Et parfois j'ai bien envie de le benner lui aussi.
Je range et je me range. J'ai du mal à le croire. Mais je me range pour de vrai. Plus vraiment d'envies, plus vraiment d'alcool et surtout, plus de sexe. No sex in 2008. Putain. Deux mois, et déjà trop de baffes dans ma gueule, je suis pas certaine de l'aimer trop cette année. 2008, no bite, no cuite. et j'essaie d'arrêter les frites. Donc 2008, année de la truite?
Il faudra bien un jour que j'arrête de me plaindre. De le geindre, lui, sans répit, au risque de lasser tout le monde. Il me faut un nouveau départ. Un départ tout court. Un départ, ça devrait me soigner un peu quand même. Des qui me connaissent et qui me lisent m'ont dit qu'ils ne sont pas dupes. Je ne sais pas si j'adhère. Je dois être dupe de moi même alors.
Et sinon, et Léon? Léon s'en fout je pense bien. Léon vit sa vie. Léon, ça ne l'empêche pas de continuer, tout ça. Léon va bien.
Putain.
mercredi 20 février 2008
badvibes
Qu'il m'entende jouir quand il la baise.
Qu'il espère que ce soit moi qui sorte de la douche quand l'eau s'arrête de couler.
Je voudrais être la dernière chose à laquelle il pense avant de sombrer.
Je voudrais que la peau de son épaule réclame ma morsure.
Je voudrais qu'il ferme les yeux quand il avale la première gorgée de son café qui brûle.
Qu'il ferme les yeux pour rappeler mon souvenir en renfort.
Pour invoquer ma présence.
Qu'il ferme les yeux pour croire que je suis là, juste derrière lui.
Je veux être la dernière chose dans son esprit quand il s'endort.
The nicest thing on his mind.
dimanche 17 février 2008
les nouveaux russes
J'ai jamais réussi à faire le grand écart, j'ai comme qui dirait zéro souplesse, et là j'oscille entre les extrêmes au point de me demander si je tourne vraiment carré ou rond. Je raconte, je suis en plein ego trip.
Up above, 24 heures en Belgique. Si c'est pas le top de la hype, ça....... Alors dans l'ordre: une soirée entre potes mais pas les miens, mais des sympas quand même et puis un lièvre qui s'appelle m.pokora et qui est très empaillé. Un bougeage en boîte de la night, dans une cave tenue par des Russes avec des tronches de mandats d'arrêt. Du son très bon, très très bon et de la danse beaucoup. De la vodka-pomme comme au bon vieux temps d'avant Léon, un 1er danseur riquiqui mais très entreprenant, un 2e danseur très danseur mais radin, et un 3e qui dansait pas vraiment mais qui avait acheté sa femme à la tenancière du tripot faut croire, et qui m'a branché en m'expliquant qu'un ver solitaire lui avait sauvé la vie. Surnaturel.
Un peu down, un lendemain de fête où on enchaîne sur une autre fête et comme toujours dans ces moments-là, l'impression d'être un super héros de la picole, impossible de se bourrer la gueule. C'est terrible. Là aussi du son très bon, mais à Paris les gens ont toujours l'air de se faire chier et du coup, par rapport à Bruxelles et à sa cave pleine de gens qui fument (c'est bon ça, les gens qui fument en boîte, j'avais presque oublié comment c'était) c'était un peu hostile. Et puis je déteste me faire bousculer. Et les parisiens s'en foutent de ça, ils passent quand même, comme si t'existais pas vraiment. Bref. J'ai pas trouvé la force de rentrer dans le trip, devait y'avoir trop de lumière, trop de gens qui se dévisagent, trop de groupes qui circulent dans tous les sens, et beaucoup trop de monde autour du bar. J'étais pourtant (très) bien accompagnée, et malgré une rencontre fortuite assez désagréable, j'ai bien bien bien regretté de m'avouer vaincue et de partir me pieuter en laissant derrière moi mes deux homeboys.
Deep deep down, même si je commence à m'habituer à cette idée, je vois du Léon partout. Léon est online, et du coup je travaille sur le débranchage, car le voir là, au bout du web, ça me fait toujours quelque chose. Alors j'évite les connexions, je m'oblige à sortir, à ne pas regarder s'il est toujours là ou pas. Je m'échappe un peu, et dehors, le soleil est assez trompeur. Je réfléchis à un exil, mais ne me résous pas à couper le dernier fil qui me retient vers lui.
Sinon, la meilleure phrase qu'on m'a dite ce week-end: "quand tu dors, on dirait Laura Palmer". J'adore...
vendredi 15 février 2008
J'ai toujours froid aux mains
Mais ça va mieux. Alors voilà un bon n'importe quoi du vendredi.
The best break-up song ever!
jeudi 14 février 2008
Fuck
ça allait carrément bien.
J'avais bu, je rigolais toute seule,
j'ai sorti mon appareil,
et voilà.
Mais là.
J'ai très froid.
J'ai les mains gelées et je tremble.
Mais je sais pas si c'est que le froid.
Je hais cette putain de journée.
Il est tout le temps connecté.
Je hais cette putain de journée.
Je suis de nouveau plongée dans lui.
Je hais cette putain de journée.
J'ai même réécouté Last Flowers.
Je hais cette putain de journée.
Je crois bien que je me fais du mal toute seule.
Je hais cette PUTAIN de journée.
La petite note bien déprimante de la Saint-Valentin
...et si on s'était rencontrés plus tard...
...et si il avait pas déjà eu quelqu'un...
...et si il avait habité par là plutôt qu'ailleurs...
...et si la vie nous avait pas fait le coup de juste nous laisser dériver vers notre chute?...
Tu la connais, n'est-ce pas, la petite rhétorique de la fille amoureuse. La petite mélodie de la fille qui y croit pour deux.
et puis...
et si je me trompais?
et si justement, j'avais tout fait, tout donné?
et si j'avais rien à regretter?
mercredi 13 février 2008
Ma première fois
Depuis que je le raconte, lui, depuis que je l'expose ici, et ailleurs aussi, j'ai jamais dit ou écrit ou même pensé "je l'aime". Jamais. J'ai trouvé des milliards d'ellipses. Des tonnes de ruses. Des je crève. Des je meurs. Des c'est trop bon. Des j'ai envie. Des tu me tues.
Mais j'ai jamais écrit je t'aime. Jamais dit. Jamais pensé. Jamais autorisé la sortie de ce mot. Jamais avoué. Parce que c'était pas le deal de départ. Parce qu'il disait ne t'attaches pas. Parce que je disais surtout pas de lien avec toi, j'en veux pas. Parce que c'était d'abord une histoire de cul. Parce que j'étais l'autre. Parce que je suis un putain de cliché. Pour toutes ces raisons forcément mauvaises j'ai jamais pensé "je t'aime".
Et même (et surtout) quand je le vivais, je le gérais comme ça. J'ai jamais pensé que j'étais amoureuse. Je disais plutôt que je fonçais dans le mur. Je ne disais pas "il me plaît", mais "il me baise mieux que les autres". Y'avait comme un filtre sur toutes les paroles que je prononçais. Il aurait fallu un décodeur. Je lui disais pas je n'arrive pas à me passer de toi mais ton goût me fait partir, ton corps me fait bondir, ton cul me fait rire. Je lui disais pas ton odeur fait partie de mon corps maintenant mais j'ai encore envie de toi. Je lui disais que j'étais back to black plutôt que de lui dire tu me manques. Je disais j'ai écouté Radiohead et pas j'ai pensé à toi toute la journée.
Donc ce soir, c'est ma première fois. La première fois que je le dis, que je l'écris, que je le pense même. C'est con, mais ça me libère un peu plus.
lundi 11 février 2008
Et un regard soutenu, un
Hier soir j'ai regardé la télé. Super. Et saint-valentin oblige y'avait E=M6 spécial drague. Enfin, c'était pas vraiment le titre officiel, mais dans le genre. J'ai pas tout bien suivi au début, je me sentais pas vraiment concernée, j'étais juste d'humeur à dimancher en jogging, et le chat aussi, parce que oui, les chats aussi ont la louze le dimanche et eux aussi sont pas bien coiffés, et ils restent en pyjama devant la télé. Bref. En gros, les scientifiques se sont rangés du côté des gros lourds et leur filent un coup de main pour pécho. Parce que si j'ai bien compris, si à la Saint Valentin t'es tout seul, ben t'es un peu rien. Donc les célibs ont la pression.
Voilà donc les 4 trucs imparables (c'est prouvé scientifiquement, c'est M6 qui le dit, si c'est pas béton ça) de la drague version saint-valentin j-3, oui y'a urgence.
1/ le mimétisme. En gros, le mec en face de toi reproduit à l'identique tes gestes. C'est un peu comme le truc énervant que faisait ta petite soeur quand elle avait décidé de bien faire chier, quand elle répétait tout ce que tu disais. Direct j'avais envie de lui filer des baffes. Ben là, pareil mais avec les gestes. Soi disant que ça rassure parce que ça implique qu'il est sensible comme toi le gars, qu'il vibre aux mêmes trucs. Qu'il ressent les mêmes choses puisque son corps bouge pareil. Déjà ça me parait un peu con, mais passons. En plus ça fait quand même bien crevard de vouloir faire croire à quelqu'un que tu ressens la même chose alors qu'en fait tu fais que la scruter pour faire pareil, non? Je voudrais pas m'offusquer pour rien mais quand même c'est pas des manières...
2/ le regard soutenu. Bon déjà ça m'a un peu énervée parce que c'est un peu ma technique à moi (sauf que j'appelle ça le regard de pute. Oui je sais c'est pas la classe). C'est assez simple. Il s'agit juste de soutenir le regard de la fille. Parce que oui, M6 ne parle qu'aux garçons tendance loosers et que ces techniques, et les démonstrations qui vont avec (on est dans une émission scientifique quand même) c'est que des garçons qui s'exercent sur des filles aux yeux de lotte. Bref. En gros, je résume parce que ça devient lourd mon petit exposé (je me blase moi même, c'est dire). Bref. Si tu es un garçon, que dis-je, un homme, et que tu soutiens le regard de ta proie, bah tu la séduis plus (ou mieux, ça dépend aussi un peu de comment t'es foutu, hein). Parce qu'en faisant ça, tu lui envoies le message pas si subliminal que t'es un mec bien viril, qu'elle te fait pas peur et que tu vas bien bien la dominer cette petite dinde non mais des fois c'est qui le patron.
(et là, je continue de m'offusquer, et même j'hallucine.)
D'un coup je réalise. Avec Léon on se draguait que des yeux. Avec Léon on se parlait que des yeux. Tu crois que c'était une rediff', le reportage d'hier soir?
PS: bah oui j'ai pas tenu longtemps sans parler de lui.
PS2: non sans déc', ça expliquerait pas mal de trucs. S'il avait appris à draguer au CNRS, c'était sûr que j'avais aucune chance.
PS3: pour les deux derniers trucs imparables de la drague selon Mac Lessgy, y'avait il me semble en 3/toucher la fille quand tu lui parles (ouais, je dis ok, mais ça dépend où. Oui je sais c'est pas classe non plus) et en 4/je sais plus, je crois bien que j'avais déjà éteint la télé, j'ai du mal à supporter les filles avec des yeux de lotte qui filent leur numéro aux gars qui leur touchent le bras dans la rue (mais j'avoue, je ne supporte pas grand'chose en ce moment).
dimanche 10 février 2008
Accroche-toi Paulette je retire le stylo
Faut que je relève la tête. Que je regarde ailleurs. Pour qu'un jour je puisse arrêter de serrer les dents si fort que le soir j'ai mal quand j'essaie de manger. Faut que je dise aurevoir et fuck off. Faut que j'arrête.
samedi 9 février 2008
Last night
je me suis confrontée à lui, à mon délire, à mon besoin de lui.
j'ai eu besoin que ça redevienne réel.
j'ai voulu lui dire
lui avouer
non je ne vais pas bien, non je me remets pas de toi, non je t'avale pas. je passe pas à autre chose, je suis bloquée.
je veux rien de toi
je veux juste m'assurer que tu m'oublies pas
même si tu peux rien faire pour moi
on avait dit qu'on s'aidait pas.
je veux te parler de moi
parce qu'on a jamais parlé.
parce qu'on s'est chauffés sur msn
parce qu'on s'est largués par sms
parce qu'on se voyait que dans le moelleux de l'alcool.
parce qu'on s'est jamais vus à la lumière d'un jour normal, d'un non-lendemain de cuite.
je veux te raconter moi
je veux que tu me connaisses
ça changera rien mais je crois que j'y tiens
même si ça me fait mal de te voir
même si ça me tue
vendredi 8 février 2008
J'ai quelque chose à te dire
Et ça me rend triste de savoir que même si je le laisse derrière moi l'envie de lui est encore là.
Et ça me rend encore plus triste de me dire qu'un jour mon obsession m'aura quittée et qu'enfin j'en aurais plus rien à foutre de lui. That's nonsense bordel
Bref
Je suis partagée. Je voudrais qu'il sache. Je voudrais lui écrire ça:
"je me remets pas de toi
maintenant tu le sais
maintenant si tu dis rien tu me tues
maintenant si tu dis quelque chose tu me tues aussi
alors on dit rien. on fait rien. on change rien. on avait dit qu'on s'aidait pas.
mais maintenant tu sais"
mais j'arrive pas à l'envoyer. Parce que c'est 50% vrai seulement.
c'est pas de lui mais c'est tout comme
on va dire ça
il me reste en fait plein d'images de Léon qui ne se raccrochent pas à un souvenir particulier. Les polaroids de ma mémoire. Une boîte pleine de photos de lui que j'ai engrangées en prévision des jours mauvais. En prévision des pénuries. Parce que manquer de visions de lui ce serait trop dur. Parce que parfois son odeur me revient. Son goût aussi. Je pourrais jamais vraiment solder ses intantanés.
Léon photographie des ciels. Beaucoup de ciels. C'est un métier comme un autre. Ses photos sont intelligentes, mais ça je l'ai déjà dit. Léon fait des ciels et c'est beau pour de vrai. A un moment je me suis emballée. vite vite vite. J'ai foncé sur mon mur à 300 à l'heure. A ce moment là je voulais qu'il m'emmène loin. Pas longtemps, je suis pas trop exigeante non plus. Mais qu'il m'emmène loin tout de même. A ce moment là, où mon délire était à son apogée, je me voyais
Non putain, je peux quand même pas écrire ça.
jeudi 7 février 2008
something wicked this way comes
On était quatre et on était deux à pas vraiment arriver à parler. Un peu bloquées. Un peu muettes. Alors on a écrit des trucs de filles tristes. Toutes les deux. Parce que je lui parlais de sskizo et de sa façon d'écrire qui me touche tant, on a commencé à écrire en anglais (pas correct, bien sûr, on était tristes et bourrées et comme pour le latin, on préfère le pas correct). En anglais de comptoir. On a écrit une phrase chacune jusqu'à la fin de la page du carnet. Le carnet qui circulait sur le zinc et qui s'en remet pas vraiment le pauvre. Le carnet à la bière. Le carnet à la pelfoutre comme on dit. On a écrit ça et j'espère qu'elle m'en voudra pas de le mettre là. J'espère qu'elle m'en voudra pas de même pas lui avoir demandé à qui elle pensait en écrivant. Aveuglée par mon bad trip alcoolisé j'ai pas vraiment vu le sien, et elle est comme ça, ma blondie préférée, elle parle jamais de sa douleur à elle, mais elle l'écrit un peu, comme on susurre, comme une diva qu'elle est.
i want to see you come
i want to drown my soul
i want to touch your skin
i want to believe in something
i want to suck dicks and fingers
i want to be touched and tided up
i want to feel your sex against mine
i want to clean my head from you
i want to forget how good you were
i want you but it makes me feel sick
i want you but it drives me crazy
i want something else, just to forget
i want to taste something else and feel better
alone again. and i feel right. or quite so.
ok, hier soir, quand on était bourrées, c'était un peu le plus beau texte du monde et on en aurait bien fait une chanson. ok, là, c'est moins flagrant. mais c'était la première fois que j'écrivais pas toute seule. fallait bien en faire quelque chose de ce morceau d'exceptionnel.
mercredi 6 février 2008
totally leonized and tomorrow maybe less
Pour le moment mon récit est décousu. Mon histoire est parcellaire. Je ne raconte pas vraiment, je démonte mon mécanisme. Je saisis des choses. Je revis des bribes. Le sexe je peux pas vraiment en parler. Une fois que tu as dit que c'était mortellement bon, t'as tout dit ou presque. L'absence, l'affection, l'alcool, l'addiction, l'adultère, l'alchimie... c'est juste des mots, des lignes que je tire et qui me mènent à lui, me retiennent vers lui. Le reflet déformé de ce qu'il a écrit en moi.
Mais je ne peux pas lutter, et ma cicatrice se referme et s'efface. La douleur me reprend que par surprise. A place de clichy. Le matin quand j'émerge très doucement et que je me sens comme les jours où je savais que j'allais le voir. le soir quand j'éteins la lumière sur sa photo. ou bien quand je bois et que j'ai du mojito sur les doigts.
mardi 5 février 2008
Coming out
Et pour faire du sexe aussi.
lundi 4 février 2008
Le match du jour
Parce que y'avait pas que la photo entre nous. Parce que y'avait aussi la musique.
Videotape me transporte dans son lit. Il dort et moi pas. Et je sais que ça va pas durer. Qu'il se réveillera dès que je bougerais. Qu'on recommencera. Et que quand on aura fini, on ouvrira les yeux et il dira: bonjour. Et il sourira.
Last Flowers me fait pleurer. Last Flowers me fait penser au dernier matin passé avec lui. Il écoutait plus que ça. Le deuxième CD de In Rainbows. Il était noir. J'étais sombre. Ce disque-là je l'avais pas. Et quand je l'ai eu, c'était trop tard. Lui il était parti.
impossible de choisir. En fait, match nul. Mais we have a winner. Hors compét celui-là.
Winner ultime donc: True Love Waits.
Bien sûr.
Moi j'avais abandonné Thom Yorke depuis longtemps. Moi, en 2007, je connaissais pas True Love Waits. Et lui. Il a fallu que ce soit lui qui me l'envoie. Cette chanson. Qu'il me l'offre. Comment tu peux survivre à ça. Un mec qui t'envoie True Love Waits. Thom et sa voix et sa guitare. Une vraie drogue. Comment veux-tu que j'attende pas.
Bon et puisqu'on est pas chez Miss France, j'ai droit à une troisième dauphine: Idiotheque. Parce que celle-là non plus je la connaissais pas vraiment. Et que maintenant je peux pas marcher dans la rue sans l'écouter. C'est mon essence. Mon carburant. Sa chanson. Ses chansons.
dimanche 3 février 2008
un café et l'addition
j'ai 18 ans et j'ai piqué le mec de ma copine de lycée à une semaine du bac.
j'ai 10 ans et je ne supporte pas de ne pas être celle qu'il préfère.
j'ai 6 ans et je veux qu'elle me prête son jouet.
samedi 2 février 2008
Are you still here?
j'ai son goût dans ma bouche toute la journée et toute la nuit. Toutes les nuits depuis mardi. Je meurs de le cogner. Besoin de le frapper, de lui rendre les coups, de lui rendre la douleur, de laisser à la colère le soin de dicter mes paroles et de guider mes poings. Je veux le frapper. Je meurs de ce contact qui n'arrivera pas. Je crève de le toucher encore. En vrai. Le sentir sous mes doigts, sous mes coups. Mes mains sur sa peau. Je veux lui faire mal et me faire du bien. Le désir de lui me mange la tête. De nouveau. Cette envie ne s'éteint pas. Je veux sentir son besoin entre moi. Encore. Je veux le sentir entre moi. Encore.
vendredi 1 février 2008
Irae
Avec le retour de la lose, come back de sa copine colère. Je suis très très vénère. J'ai très envie de hurler toute la journée. J'ai des injures plein la tête, un tas d'injures bien crades pour lui. Je lui pardonne pas alors qu'il n'y a rien à pardonner, ni même à comprendre. J'avale pas ses tentatives de me dissimuler. Voilà, je suis colère.
Putain c'est quoi ce truc qui me fait encore trembler mille ans après la fin? J'avais un peu l'illusion de m'en sortir, de l'enterrer plus chaque jour. De me détacher de lui. De mettre une distance bien salutaire entre mes souvenirs et moi. Y'avait quoi dans son corps pour que je le resasse encore, moi? Et y'avait quoi en moi pour qu'il efface tout comme ça, en se foutant bien du mal que ça me fait. De la rage qui monte et de la colère qui m'étouffe.
Le désapprendre j'y arrive pas. Ne pas le regretter non plus.
Et pendant qu'il refait l'histoire et s'efforce de croire que je n'ai jamais existé, je fais quoi, moi?
Je crève de me débattre. Je crève d'avoir besoin de l'écrire, lui, pendant qu'il me gomme.