Des faux aveux j'en ai déjà fait, et des vraies questions j'en ai posé des milliers. J'ai écrit des tas de déclarations, et divulgué mes secrets aussi. Des milliers. Mais le seul mot qui compte, c'est celui qui manque. Celui que j'ai jamais écrit.
Depuis que je le raconte, lui, depuis que je l'expose ici, et ailleurs aussi, j'ai jamais dit ou écrit ou même pensé "je l'aime". Jamais. J'ai trouvé des milliards d'ellipses. Des tonnes de ruses. Des je crève. Des je meurs. Des c'est trop bon. Des j'ai envie. Des tu me tues.
Mais j'ai jamais écrit je t'aime. Jamais dit. Jamais pensé. Jamais autorisé la sortie de ce mot. Jamais avoué. Parce que c'était pas le deal de départ. Parce qu'il disait ne t'attaches pas. Parce que je disais surtout pas de lien avec toi, j'en veux pas. Parce que c'était d'abord une histoire de cul. Parce que j'étais l'autre. Parce que je suis un putain de cliché. Pour toutes ces raisons forcément mauvaises j'ai jamais pensé "je t'aime".
Et même (et surtout) quand je le vivais, je le gérais comme ça. J'ai jamais pensé que j'étais amoureuse. Je disais plutôt que je fonçais dans le mur. Je ne disais pas "il me plaît", mais "il me baise mieux que les autres". Y'avait comme un filtre sur toutes les paroles que je prononçais. Il aurait fallu un décodeur. Je lui disais pas je n'arrive pas à me passer de toi mais ton goût me fait partir, ton corps me fait bondir, ton cul me fait rire. Je lui disais pas ton odeur fait partie de mon corps maintenant mais j'ai encore envie de toi. Je lui disais que j'étais back to black plutôt que de lui dire tu me manques. Je disais j'ai écouté Radiohead et pas j'ai pensé à toi toute la journée.
Depuis que je le raconte, lui, depuis que je l'expose ici, et ailleurs aussi, j'ai jamais dit ou écrit ou même pensé "je l'aime". Jamais. J'ai trouvé des milliards d'ellipses. Des tonnes de ruses. Des je crève. Des je meurs. Des c'est trop bon. Des j'ai envie. Des tu me tues.
Mais j'ai jamais écrit je t'aime. Jamais dit. Jamais pensé. Jamais autorisé la sortie de ce mot. Jamais avoué. Parce que c'était pas le deal de départ. Parce qu'il disait ne t'attaches pas. Parce que je disais surtout pas de lien avec toi, j'en veux pas. Parce que c'était d'abord une histoire de cul. Parce que j'étais l'autre. Parce que je suis un putain de cliché. Pour toutes ces raisons forcément mauvaises j'ai jamais pensé "je t'aime".
Et même (et surtout) quand je le vivais, je le gérais comme ça. J'ai jamais pensé que j'étais amoureuse. Je disais plutôt que je fonçais dans le mur. Je ne disais pas "il me plaît", mais "il me baise mieux que les autres". Y'avait comme un filtre sur toutes les paroles que je prononçais. Il aurait fallu un décodeur. Je lui disais pas je n'arrive pas à me passer de toi mais ton goût me fait partir, ton corps me fait bondir, ton cul me fait rire. Je lui disais pas ton odeur fait partie de mon corps maintenant mais j'ai encore envie de toi. Je lui disais que j'étais back to black plutôt que de lui dire tu me manques. Je disais j'ai écouté Radiohead et pas j'ai pensé à toi toute la journée.
Donc ce soir, c'est ma première fois. La première fois que je le dis, que je l'écris, que je le pense même. C'est con, mais ça me libère un peu plus.
2 commentaires:
Les premières fois sont les meilleures, car la vie est une addition de premières fois.... Ce qui compte, c'est que ça ne soit pas la dernière... Bisous. Sheily
merci Sheily jolie. je croise les doigts. je t'embrasse.
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