dimanche 30 mars 2008

Just spent my day reading

Et c'était très bon.

Ces mots de cette autre qui utilise en définitive plus l'ellipse que je ne le pensais. J'ai cent mille questions pour toi, mais je vais les garder je crois. J'aime trop ce sentiment que dans le silence on se retrouve un peu. Merci, voilà, c'est tout.

J'ai pris une décision, sinon. Je vais m'offrir un craquage bien mérité. J'ai trop bien résisté à l'envie de lui envoyer ces deux petits messages, tapés péniblement sur mon téléphone, un la semaine dernière, un hier soir, alors que je marchais le long du canal et que mes yeux pleuraient de fatigue je crois. Celui d'hier soir, je sais plus s'il est beau, j'ai pas vraiment envie de le faire passer devant mon comité de relecture. Je veux pas entendre que c'est pas dingue. Je sais par contre que j'ai lutté trois heures avec ces mots-là sur mon écran. Que je les ai effacés et réécris. Deux fois. Qu'ils ont fini par s'imposer vraiment comme ce que je ressentais, sans trop mentir, sans trop de mots inutiles. Qu'ils m'ont brûlé les doigts, qu'ils m'ont séchés la bouche. Que j'ai bu pour arrêter de les regarder. Que malgré mes cernes et ma lassitude, j'ai gardé mon pouce sur cette putain de touche ENVOYER jusqu'à ce que je me dégonfle, l'imaginant en train de dormir pas seul. Imaginant que ce serait juste tombé sur sa gueule de mec qui n'a rien demandé, ou plutôt qui ne demande plus rien.

Mais je vais lui écrire. Un mail. Lui écrire, m'adresser à lui directement. Je veux qu'il me lise, pas ici, pas les vieux trucs, pas les archives msn, pas les petits mails d'avant ou de pendant. Je veux qu'il lise ce que j'ai à lui dire, ce qui reste quand je marche la nuit le long du canal, et que même pas bourrée je pense encore à lui rien qu'à lui. Avant que ça ne compte plus, n'est-ce pas?

Faut juste que je trouve le courage de l'écrire ce mail. Et celui de lui envoyer.



And now something completely different.

Je voulais regarder Dirty Dancing, juste pour la scène où elle crie Johnny. Ok, et aussi celle du porté dans l'eau. Et aussi parce qu'il revient, et qu'il dit On laisse pas bébé dans un coin. Parce que c'est Patrick Swayze, bordel, et que pendant qu'il fume des clopes en revenant de sa chimio, je me dis que j'ai aimé presque tous ses films (sauf ghost, mais c'est à cause de demi moore, un film avec elle peut juste pas être bon). Qu'ils m'ont construite et pas que moi.

On voulait regarder Dirty Dancing et boire du champagne. Et j'ai pas réussi à trouver Dirty Dancing, my dear édition collector, dans mon carton de DVD perdus dans mes cartons de livres. Alors on a pris l'option Point Break. En VO sans sous titres parce qu'après tout on s'en fout, l'histoire on la connait. Point Break c'est bien aussi. Moins bien que Dirty Dancing, mais bien aussi. Surtout parce qu'il y a Keanu Reeves qui pointe tout le temps des tétons. Et même si son jean est atrocement serré, et que sa chemise en flanelle est juste moche, et qu'il se tape toujours des actrices qui lui ressemblent tellement qu'on dirait ses soeurs, c'est pas mal d'avoir Patrick Swayze, et Keanu Reeves et Anthony Kiedis en combi pendant deux heures.

J'aime bien les surfers, ça repose. J'aime bien Patrick Swayze et sa coupe savamment décoiffée et méchée. J'aime bien même s'il marche bizarre. J'aime bien ses hanches étroites et ses épaules bronzées. Et ce que j'aime bien surtout, c'est rencontrer un mec juste après, avec un peu la même coupe de cheveux mais pas les mèches parce que le soleil d'Hossegor décolore moins que celui de la californie. Un sportif un vrai, qui s'appelle Patrick pour de vrai. Un mec un peu paumé et qui a sûrement 14 ans d'âge mental, harcelé par une gamine amoureuse en talons rouge pute et leggings et qui me dit, à moi avec mon texto pour Léon dans la main et mon pouce plein de crampes, "c'est pas ça que je recherche, moi. J'en ai marre de perdre mon temps, mais je peux pas lui dire sans lui faire du mal." Et moi je peux que lui sourire. Je trouve rien à lui dire, je le trouve juste joli avec ses yeux tristes de playboy saoulé. Sauf qu'il pourrait commencer par s'intéresser un peu aux filles de son âge, avec ou sans talons pute, celles qui feraient moins jolies sur la photo mais qui auraient peut être autre chose à dire aussi. Et puis en fait, non, je peux surtout pas juger Patrick et sa gamine amoureuse. Parce que je suis aussi une gamine amoureuse. Et que j'aime beaucoup les surfers.



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