samedi 15 mars 2008

le bad du dimanche soir est un peu en avance

Léon c'est un fantôme. Celui qui vient me hanter; l'absent intermittent.

Comme en Belgique. Furtivement. Quand je parlais avec cette fille folle et géniale de la dentition de ceux qu'on aime comme d'un critère absolument éliminatoire pour celle qui nous avait réunies là, dans cette cuisine immense à boire des caïpis comme si on avait plus jamais sommeil. Quand je me suis adossée au mur. Quand quelqu'un a ouvert la fenêtre. Le souffle dans mon cou, là, c'était lui.

Comme ce matin comme tous les matins. Comme ce matin où j'ai fermé les yeux sur mon café comme ce moment où j'ai été transportée. Immédiatement.

Comme toutes ces choses insignifiantes qui me refont tomber. Comme une main qui m'effleure. Comme le regard d'un garçon qui a les mêmes yeux que lui. comme un serveur qui porte son parfum aussi. Comme cette confidence sur lui, qu'on devrait pas me faire mais qui s'échappe quand même. Comme son nom sur mon écran. Comme son portrait avec son nom à elle dessus.
tous ces trucs qui me replongent, sans cesse. Son fantôme. Et la place de Clichy.

Léon c'est son absence qui le rend exceptionnel. Son absence qui le fait Léon. J'aime croire que si il était là, j'en voudrais pas.

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