jeudi 18 mars 2010

je retire tout ce que j'ai dit

sur Nicolas Rey.

(bon d'accord j'en avais pas trop parlé jusque-là.)

pourtant ça avait bien commencé, entre lui et moi. c'était comme avec diastème mais en mieux, parce que j'étais un peu plus âgée et je comprenais quand même mieux ses allusions à la sodomie.

mais après, je l'avais quitté, il était trop occupé à draguer tout ce qui passait dans l'émission de pascale. (qui voudrait d'un mec qui traine avec une fille qui s'appelle pascale, anwa).

je savais que ça allait pas très bien pour lui, tu vois, mais parfois on préfère pas regarder, les vieux amours, c'est toujours un peu douloureux.



mais là, y'a d'abord eu Loana qui lui montrait ses seins. c'était forcément un signe.
Loana, jlui mets une capitale parce que je la connais d'en vrai. c'était ma voisine. genre je la croisais tout le temps au franprix, je la voyais tailler le bout de gras avec greg le millionnaire devant la laverie, toussa.
moi j'ai regardé son agonie sur youtube comme tout le monde, hypnotisée. j'ai même commencé à prendre les paris sur les mois qui lui restaient à vivre, à ma voisine. mais surtout, j'essayais d'imaginer la tête de mon écrivain français vivant préféré de quand j'avais vingt ans et moins de cellulite quand elle a soulevé son débordant débardeur.

du coup, la semaine d'après, comme j'avais bien pensé à lui, j'ai acheté son petit dernier. y'avait une pub dans la vitrine du drugstore aussi. je suis très influençable.

et puis, dans le métro, sur la ligne 2, entre charles de gaulle étoile et barbès rochechouart, j'ai lu les 37 premières pages.

après, j'ai dit des trucs pas très sympa sur lui. du genre que je l'avais aimé d'un amour fou et sauvage tout au long de ses trois premiers romans mais que maintenant c'était fini, que celui sur le jogging j'avais même pas essayé, que le suivant non plus, que le voir à la tv, très peu pour moi. et que là franchement nicolas je me sentais trahie.

pire qu'avec diastème, tu vois.


et puis y'a une fille sur twitter qui m'a tiré les oreilles et qui m'a écrit en MAJUSCULES que elle, elle avait adoré.
et puis je me suis dit qu'on avait mérité mieux que ça. mieux que 20 minutes de métro. mieux que juste une ligne qui tue, à la fin de la page 37. la petite ligne qui me dit, essaie encore (et puis elle, elle a ADORé, twa).

alors

j'ai rouvert ce léger passage à vide, je me suis accrochée à lui, et je me suis laissée avoir (encore).


Nicolas Rey, je te pardonne tout


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