dimanche 13 janvier 2008

C'est chimique ça s'explique pas

Voilà la suite, encore, du bon et du bien qui reste malgré tout.

Après la lumière, et après le froid, deuxième série d'instantanés, instants tanés et bientôt fanés:


La peau. La chimie. Sa peau. Ma peau. Comme un aimant. L'amant aimant, ça fait presque titre, dis donc. La chimie en tout cas ça s'explique pas, et c'est sûr que ça s'écrit pas non plus. Juste la peau donc, et on arrête de mettre des mots là-dessus, on se contente de croiser les doigts en espérant retrouver ça ailleurs, chez un autre, un bras doux comme ça, un goût et une odeur qui s'expliquent pas... putain comme je croise les doigts fort.


Le cul nu. Son cul nu qui fait le café. Juste entre-ouvrir les yeux, à peine, pour empêcher le jour de se lever, et voir ça, son cul, nu, qui prépare le café. Qui vide le marc dans la douche, pose la cafetière italienne sur la plaque et revient dans son lit, et là, le cul froid contre moi.


La chute. Comme un hommage aux dead kennedys, tomber du lit, deux fois, la seule nuit passée dans un vrai lit et tomber, deux fois, par terre, lui sur moi, puis moi sur lui. Sombrer, deux fois, tomber, bourrés, deux fois... La chute donc, et surtout, la surprise de trouver des traces de son pouce sur mon bras le lendemain.

Le picon. c'est pas bon. Le picon le rend impuissant. Voilà c'est dit. Mais bon, c'était drôle quand même, cette tête qui souffrait tant, cette gueule de bois monumentale qui s'affichait là sur son visage et ses efforts pour quand même y arriver. Pas gentille de me moquer, petite vengeance à deux balles. Surtout que le picon, c'est quand même bon, un peu. Et qu'avant de partir, ce matin-là, on est restés plantés sur le lit, moi déjà prête à partir et lui juste mort, ma main dans ses cheveux et son mal de crâne si terrible qu'il irradiait dans mes doigts. Et cette promesse ensuite: no more picon for Léon.


La morsure, là, sur mon sein. Comme Zidane, le droit d'abord, toujours. La morsure qui fait mal et qui fait bien, celle qui fait crier mais celle aussi trop bonne qui fait crier. Surtout ne pas bouger. Lui laisser le temps de mordre, là, vraiment. Surtout ne pas oublier, ne pas bouger pour que surtout il n'arrête pas. Ne lâche pas. Ne bouge pas. N'arrête pas.


Allez, no more Léon for tonight.

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