jeudi 24 janvier 2008

Chistole one time, chistole two times...

Aujourd'hui, une demande essssssspeciale de madame la sous-préfète: raconter l'alcool, parler chistole. Alors, attention, spéciale dédicace chérie!


It spurts. Finalement c'est bien d'en parler un lendemain de cuite. Quand l'ivresse s'est fait la malle et qu'il ne reste sur le carreau de ma gueule de bois que les boyaux qui se tordent et galopent comme des cheveaux sauvages sur une plage californienne (cherche pas, cette phrase n'a pas de sens, ni caché ni revendiqué, juste je pensais à Dirty Dancing et Patrick Swayze torse nu, ne me demande pas pourquoi).



(non non ne me demande pas pourquoi)




(non non n'insiste pas je te dirai pas)


Bref.


Se fracasser la tête. C'était notre préliminaire préféré. L'alcool pour se chauffer encore plus. Lui pour j'imagine faire tomber ses derniers scrupules d'adultérin qui s'assume pas vraiment. Ou peut être simplement parce qu'il buvait tout le temps. Au début, on s'était dit des tas de trucs sur notre rapport forcément malsain à l'alcool. Lui affirmait que ses bouteilles étaient sa seule famille (OK, il avait une légère tendance à dramatiser). Moi je disais juste que je préférais ma vie quand j'étais bourrée. Que c'était moins moche. Que c'était moins dur. Et que ça nous faisait déjà un truc en commun (en plus de la baise, et du fait qu'on confond toujours la droite et la gauche tous les deux —les directions, hein, faut pas abuser, on buvait beaucoup, mais quand même...)

Au menu donc: des cuites sévères, des apéros violents, des chistes monstrueuses, des mojitos, des caïpis, des demis, du rouge, du blanc, des shots de vodka, de la chartreuse même, des rhums arrangés aussi, des shots de n'importe quoi en fait, et puis du picon aussi mais le picon c'est pas bon. Tout était bon à prendre, tout était bon à boire. Tout ça pour la chaleur. Tout boire pour le blackout, pour partir du bar sur des chaussures à bascule et s'accrocher l'un à l'autre jusqu'au taxi, jusqu'à l'escalier. Monter six étages bourrés, six étages bordel, c'était pas humain. Six étages bourrés jusqu'au plumard, enfin.

Est-ce que l'alcool c'était le début, le starter, le tour de chauffe, ou vraiment un hobby, une passion? On y mettait tellement de coeur, on buvait avec tant d'application... C'était forcément un peu des deux. Une activité qui nous prenait un peu moins de la moitié du temps passé ensemble. Nos putains de préliminaires à des fins de nuits miraculeusement bonnes. Parce qu'avec tout ce qu'on buvait c'était quand même pas gagné qu'on y arrive. Qu'on dorme pas, qu'on vive ça. Miraculeux. Champions du monde de la baise catégorie bourrés. Oui c'était un putain de miracle qui nous amenait jusqu'au matin, direction courbatures et gueules de bois. Champions du monde.

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