mercredi 23 janvier 2008

Give me more

Le pire c'était pas son absence, mais son silence. Son silence qu'on excuse parce que tu comprends, il est comme ça. Pas vraiment parmi nous. Il est comme ça tu comprends, en plus c'est pas facile pour lui, il est pas libre tu vois. Oui je vois, oui je veux bien comprendre, mais ce que ça a fait de moi, ce silence, ça je comprends pas. Comme ça m'a fait crier et trembler, ce silence-là, comme ça a nourri une envie qui demandait que ça. Comme ça a rempli des jours et des nuits aussi.

Comment naissent les obsessions? comme ça, dans un silence percutant, dans un silence qui assomme la raison. Dans le silence d'un mec qui répond pas, jamais... Va comprendre, Charles.

Et c'était pourtant flagrant qu'il fallait pas lui écrire, pas chercher à le joindre si souvent. Fallait pas, mais j'ai pas pu lutter contre l'obsession, l'envie, la faim, tout ce que son silence avait fait éclore en moi. Et encore, je me retenais, je te jure, au moins une fois sur deux.

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