que c'est que un bad trip.
Parce que y'avait surtout du bon là dedans.
Et parce qu'un jour il faut bien se souvenir que c'était bien. Qu'on a pas fait ça pour rien. Qu'il se passait un truc. Et que c'était bon.
On arrête un peu les missions et je raconte, un peu. Je couche tout ça pour pas laisser que des amertumes et des pensées toxiques. Parce que c'était bien aussi. Parce que c'était bon. Et parce que j'étais pas toute seule à penser ça.
D'abord, la lumière
(c'est un peu mélodramatique comme entrée en matière je concède,
mais peut être ça déteint à force ces conneries...)
La lumière donc.
Quelle lumière me demande Marie-Louise, puisque c'était la nuit?
Mais si, la lumière,
Celle qui venait du vélux au dessus du lit pourri dans la chambre très froide où on était très nus pour la première nuit.
La lumière de la lune qui éclairait son épaule, parfois son visage.
Ce visage que je regardais le plus souvent avec mes doigts, ma paume qui glissait sur son front, ses yeux, son nez, sa bouche bien-sûr c'est surtout comme ça que je le regardais. Mais après le premier des taxis-blackouts, après sa main qui m'attrape, après y'avait ça, la lumière de la nuit sur son visage que je ne connaissais pas bien, pas encore. Et cette lumière-là, merde, c'était beau.
Ensuite y'avait le froid.
Le froid qu'on sentait pas au début, celui qui nous faisait rien, qui nous empêchait pas d'être là, à poil, et de se trouver et de se chercher. Le froid qui venait tard, bien après, quand je sortais de la douche. La douche pleine de grains de café, des restes du réveil. L'eau chaude et puis le froid, là, moi nue et crue comme un matin après une nuit sans dormir, nue et crue dans la lumière du jour bien entamé, se dépêcher d'aller sur le lit canapé, déjà replié (mesure de précaution) et de grelotter comme si j'avais 13 ans. Et ce geste-là, ce geste étrange, sa main dans mon dos et bientôt sa bouche qui souffle de la chaleur, enfin. Ce geste qui soulage deux centimètres carrés de mon dos, mes cheveux qui ruissellent et la douloureuse sensation que cette nuit est bientôt terminée. Ce geste comme un signe, celui du départ et de l'inconnue cruelle: au fait, c'est quand qu'on se revoit?
Parce que y'avait surtout du bon là dedans.
Et parce qu'un jour il faut bien se souvenir que c'était bien. Qu'on a pas fait ça pour rien. Qu'il se passait un truc. Et que c'était bon.
On arrête un peu les missions et je raconte, un peu. Je couche tout ça pour pas laisser que des amertumes et des pensées toxiques. Parce que c'était bien aussi. Parce que c'était bon. Et parce que j'étais pas toute seule à penser ça.
D'abord, la lumière
(c'est un peu mélodramatique comme entrée en matière je concède,
mais peut être ça déteint à force ces conneries...)
La lumière donc.
Quelle lumière me demande Marie-Louise, puisque c'était la nuit?
Mais si, la lumière,
Celle qui venait du vélux au dessus du lit pourri dans la chambre très froide où on était très nus pour la première nuit.
La lumière de la lune qui éclairait son épaule, parfois son visage.
Ce visage que je regardais le plus souvent avec mes doigts, ma paume qui glissait sur son front, ses yeux, son nez, sa bouche bien-sûr c'est surtout comme ça que je le regardais. Mais après le premier des taxis-blackouts, après sa main qui m'attrape, après y'avait ça, la lumière de la nuit sur son visage que je ne connaissais pas bien, pas encore. Et cette lumière-là, merde, c'était beau.
Ensuite y'avait le froid.
Le froid qu'on sentait pas au début, celui qui nous faisait rien, qui nous empêchait pas d'être là, à poil, et de se trouver et de se chercher. Le froid qui venait tard, bien après, quand je sortais de la douche. La douche pleine de grains de café, des restes du réveil. L'eau chaude et puis le froid, là, moi nue et crue comme un matin après une nuit sans dormir, nue et crue dans la lumière du jour bien entamé, se dépêcher d'aller sur le lit canapé, déjà replié (mesure de précaution) et de grelotter comme si j'avais 13 ans. Et ce geste-là, ce geste étrange, sa main dans mon dos et bientôt sa bouche qui souffle de la chaleur, enfin. Ce geste qui soulage deux centimètres carrés de mon dos, mes cheveux qui ruissellent et la douloureuse sensation que cette nuit est bientôt terminée. Ce geste comme un signe, celui du départ et de l'inconnue cruelle: au fait, c'est quand qu'on se revoit?
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