lundi 30 juin 2008

sorry (seems to be the hardest word)

c'est comme rappeler un ami qu'on a laissé de côté un moment. reprendre le chemin du blog, se trouver une excuse, y aller même si il faut le réapprivoiser, prendre conscience de ce qui s'est passé depuis la dernière fois.

hier soir je voulais pas écrire parce que c'était dimanche, parce que je hais les dimanches soirs, parce que c'était le premier des 40 soirs que je vais passer sans lui aussi.
je savais que ce serait sombre, peut être stérile, et en quelque sorte aussi pas bien, pas bon. c'était trop le moment, celui où on se prépare, limite à faire craquer ses doigts devant le clavier, allez je blogge. c'est l'heure, ça fait trop longtemps que j'ai rien écrit, j'ai des trucs à dire, merde, et mes stats alors bordel, t'y penses à ça.

et puis comme avec les potes que tu zappes depuis trop longtemps de rappeler, non en fait, pas ce soir, demain plutôt. (by the way, je repense souvent en ce moment à celui qui a décidé l'année dernière de ne pas avoir 30 ans, à celui que le surfeur n'a pas rappelé justement. à ce dernier message qu'il a laissé sur ce répondeur, pas à ce que ça aurait pu changer - à mon avis, rien- s'il avait rappelé, mais à ce qu'il peut imaginer, maintenant, lui, le surfeur, qui ne l'a pas fait, qui ne pouvait pas savoir, qui vivra toute sa vie avec ce truc, j'ai pas rappelé mon pote qui s'est suicidé un mois plus tard.)
demain quand ce sera pas le moment, demain quand il sera tard, quand j'aurais envie de regarder l'épisode 13 de la saison 4 de grey's anatomy, parce que je viens de le télécharger, parce que ça fait 6 mois que j'ai pas vu de série à part gossip girl et ça suffit pas gossip girl faut dire. donc j'écris maintenant, maintenant que c'est pas le moment parce que je viens de le voir sur ichat, parce que s'écrire en se voyant c'est mieux, parce qu'on est des branleurs à macbook et qu'il faut bien qu'on crâne un peu, même si en fait la gorge c'est pas ça, hein, ça se serre un peu trop vite tu vois, malgré les blagues sur mes voisins qui niquent, malgré les mots qui font naître des sourires et même malgré ses yeux qui rient d'être tout là bas.

j'ai peur de revivre certaines choses, surtout le manque, j'ai jamais su gérer. et là bien sûr c'est différent, là y'a la douceur, là y'a cette urgence aussi, de ceux qui n'ont su se voir qu'entre deux histoires, entre deux voyages, entre deux vies. entre nos deux vies qui changent à la vitesse de la lumière y'a ce petit espace où l'on a jamais passé plus de 48 heures. là bien sûr c'est différent, bien sûr. mais putain j'aime toujours pas me réveiller seule, et encore moins maintenant.

Aucun commentaire: