mercredi 24 février 2010

lucky strike


L'ogresse m'a mangée y'a trois quatre ans. Elle m'enceint depuis. Me digère et me protège. Parfois je peux que prier que nos cellules ne se mêlent pas trop.

Quand je me regarde dans le miroir de cette façon qui me donne un air ridicule, jme vois un peu, autour des yeux.
Comme les poupées aux globes démesurés. Dans le vide autour de leurs yeux, je me vois d'avant.
Jme reconnais sous le gras et les années.

Je revois mon premier maillot de bain, la ptite robe qui plaisait bien à Clement, mes lucky strike dans mon sac en paille et le bracelet en cuir de David à mon poignet.

J'ai rien gardé de mes 18 ans, sauf la nostalgie. Toute enterrée, toute perdue, toute confite dans la graisse.

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