Je dois arrêter. Arrêter de l'écrire. Arrêter d'y penser. Arrêter ce petit rendez-vous malsain. Ce petit rendez-vous quotidien avec mes souvenirs de lui. Parce que c'est plus lui. C'est plus moi. C'est le fruit de mon cerveau pourri par son absence. C'est un vertige. Un truc qui me fait du mal autant que du bien. Ouvrir mon carnet. Ouvrir une page pour le coucher sur le papier. Faut que je pose le point. La fin de mon délire d'écriture. Pour l'enterrer vraiment. Pour me reposer de ses réminiscences. Pour m'abriter de ses restes. Pour recoudre ma douleur vers l'intérieur.
Faut que je relève la tête. Que je regarde ailleurs. Pour qu'un jour je puisse arrêter de serrer les dents si fort que le soir j'ai mal quand j'essaie de manger. Faut que je dise aurevoir et fuck off. Faut que j'arrête.
Faut que je relève la tête. Que je regarde ailleurs. Pour qu'un jour je puisse arrêter de serrer les dents si fort que le soir j'ai mal quand j'essaie de manger. Faut que je dise aurevoir et fuck off. Faut que j'arrête.
4 commentaires:
et nous ?
Si tu raccroches, que va t on devenir ?
Je pense que c'est une question vraiment personnelle.
Moi, quand j'étais dans le même genre de situation que toi, j'ai écrit énormément, comme toi, mais pour moi, sans rien montrer à personne. Je me suis posé la même question que toi, à savoir "est-ce que je ne fais pas vivre ce souvenir artificiellement ?". Ecrire m'a vraiment aidé à mettre les choses à plat, à élaguer mes pensées, à parvenir à l'essentiel, au point de rupture qu'il suffirait de dépasser pour passer à autre chose. Tout ça m'a pris trois ans et demi. Et je n'en suis pas totalement indemne aujourd'hui.
Oui alors voilà, égoïstement je préfererais que tu continues.
la cybertruite, damien, pixie, merci merci merci
j'ai réfléchi un peu. j'hésite encore. je sais pas bien. mais j'ai encore à écrire, sur lui, sur moi, sur rien. alors j'essaie juste de me détacher de lui un peu. j'y reviens. je valsehésitationne à mort.
mais merci merci merci pour vos mots et vos phrases. pour sûr elles ont pesé dans mes pensées. merci
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