mercredi 6 février 2008

totally leonized and tomorrow maybe less

Faudra un jour que je le raconte en commençant par le début.

un jour

Pour le moment mon récit est décousu. Mon histoire est parcellaire. Je ne raconte pas vraiment, je démonte mon mécanisme. Je saisis des choses. Je revis des bribes. Le sexe je peux pas vraiment en parler. Une fois que tu as dit que c'était mortellement bon, t'as tout dit ou presque. L'absence, l'affection, l'alcool, l'addiction, l'adultère, l'alchimie... c'est juste des mots, des lignes que je tire et qui me mènent à lui, me retiennent vers lui. Le reflet déformé de ce qu'il a écrit en moi.

Mais je ne peux pas lutter, et ma cicatrice se referme et s'efface. La douleur me reprend que par surprise. A place de clichy. Le matin quand j'émerge très doucement et que je me sens comme les jours où je savais que j'allais le voir. le soir quand j'éteins la lumière sur sa photo. ou bien quand je bois et que j'ai du mojito sur les doigts.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Dans le cas ou ça aurait un intêret : Moi aussi j'ai traversé longtemps la place de clichy en revivant les moments ou je l'attendais, devant le lycée Jules Ferry, ou à la sortie du métro, au milieu de la place. La même choses dans les couloirs de la gare saint lazare, dans de nombreuses rue de Paris, dans certains cinéma. Face à la l'océan...
Il m'a fallu des années pour aller mieux, pour ne plus me sentir handicapé, amputé.
Aujourd'hui, je réussi à vivre normalement, même si une partie incompréssible de moi tend toujours vers le passé.

Anonyme a dit…

Merci Damien, je pense que tu vas remonter le moral de notre Paulette !

Serre les dents, chérie, cela va passer

paulette a dit…

Damien, oui ça a un intérêt, bien sûr. Il faut bien un jour faire le deuil de son moi dépressif, non? oublier l'absent. ou l'enterrer.

Adolfo, chéri, merci de t'inquiéter. je serre les dents tout le temps, et je m'accroche, promis.